Une anthologie de textes inédits sur l'écriture, le quotidien d'une véritable légende américaine, icône de la contre-culture.
Ces lettres aux éditeurs, directeurs de revues, amis et confrères écrivains pour la première fois publiées, dessinent un portrait intime du grand poète tour à tour poignant, glacial, iconoclaste et souvent hilarant. On y découvre le rapport inquiet au travail, l'érudition littéraire, mais aussi le mordant, l'intransigeance de celui qui a donné voix aux opprimés et dépravés de la société, dans des phrases mémorables ponctuées de moments de grâce.
Sur ce blog, je vous parle surtout de romans, ou du moins d'histoires fictives. Aujourd'hui, on change un peu d'habitude. Sur l'écriture est un recueil de lettres écrites par Charles Bukowski entre 1945 et 1993 (soit un an avant la mort de l'auteur). Les destinataires peuvent être des amis, son éditeur, des directeurs de magazines ou encore des collègues auteurs. On le découvre tantôt à vif dans ses écrits personnels tantôt adouci quand le professionnel (et la sagesse ?) prend le dessus.
Comme vous pouvez l'imaginer, dans cette anthologie, le lecteur va suivre l'évolution de cet écrivain tant au niveau de sa plume, de son travail que de sa vie personnelle. En presque 50 ans, il est passé de jeune homme inconnu et alcoolique notoire à écrivain qui atteint tardivement la reconnaissance, mais qui s'en satisfait.
Une plongée intime dans le quotidien d'un écrivain
J'ai été un peu surprise, car je pensais avoir davantage d'informations sur le côté technique de l'écriture, mais ce n'est pas du tout le cas. Ici, les textes dévoilent le quotidien d'un homme abimé par la vie et qui ne vit que grâce et pour l'écriture. Ils nous montrent comment Charles Bukowski aborde l'écriture, ce qu'elle représente pour lui et dans sa vie et son acharnement sans faille durant ces 50 ans pour que son travail et son talent soient reconnus. Il n'a jamais lâché son objectif des yeux malgré le temps qui passait, son addiction à l'alcool et aux jeux de courses. Sa ténacité a payé et il en a été très fier même si son but n'a jamais été d'être célèbre. Il écrivait par besoin tout simplement.
Au début du recueil, le lecteur découvre un jeune homme écorché, qui critique les autres écrivains à tout va, qui ne comprend pas la réussite de certains. Je l'ai trouvé un peu présomptueux dans ces premières pages, mais après tout, il s'agissait là de lettres intimes, que je n'aurais jamais dû pouvoir lire. On comprend la rage qui anime ce jeune homme qui enchaîne les petits boulots pour survivre, mais qui pourtant ne réussit qu'à sombrer un peu plus dans l'alcool.
Mais même saoul, même désorganisé, même en perdant de nombreux textes, il ne va jamais lâcher, il va écrire jusqu'à ce que mort s'ensuive et j'ai trouvé ça magnifique.
Vivre de l'écriture n'était pas son but, il vivait pour écrire . L'écriture était son exutoire, sa vraie addiction.
Cette anthologie nous montre une facette qu'on ne connait pas forcément de cet autre côté de l'édition, bien que ça se passe il y a fort longtemps, je pense que certaines choses ne changent pas.
Même si cet ouvrage n'était pas ce à quoi je m'attendais, j'ai pris plaisir à lire ces lettres, et je suis bien contente d'en avoir appris plus sur ce grand poète et écrivain. De plus, on a la joie de profiter de quelques illustrations de son fait.
Une anthologie à dévorer pour découvrir le quotidien et l'écriture à vif de ce cher Charles Bukowski.
Merci à Anaïs et aux éditions Au Diable Vauvert pour l'envoi de ce service-presse.
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