La maison des Turner de Angela Flournoy
Cela fait plus de cinquante ans que la famille Turner habite Yarrow Street, rue paisible d'un quartier pauvre de Detroit. La maison a vu la naissance des treize enfants et d'une foule de petits-enfants, mais aussi la déchéance de la ville et la mort du père.
Quand Viola, la matriarche, tombe malade, les enfants Turner reviennent pour décider du sort de la maison qui n'a désormais plus aucune valeur, la crise des subprimes étant passée par là.
Garder la maison pour ne pas oublier le passé ou la vendre et aller de l'avant ? Face à ce choix, tous les Turner, de Cha-Cha, le grand frère et désormais chef de famille, à Lelah, la petite dernière, se réunissent. Et s'il fallait chercher dans les secrets et la mythologie familiale pour trouver la clef de l'avenir des Turner et de leur maison ?
Un lecteur est le seul à détenir le pouvoir d'apprécier un livre ou non. Derrière une belle couverture peut se cacher une histoire qui va peiner à captiver son lecteur ou au contraire, un roman surprendre son lecteur en le retenant prisonnier de ses mots alors que l'édition du livre l'aurait pousser à fuir.
La maison des Turner rentre dans la première catégorie. Sa belle couverture nous entrouvre les portes de cette famille afro américaine à travers plusieurs portraits de familles.
J'ai commencé ma lecture avec curiosité et enthousiasme mais cet entrain a très vite été balayé. La famille Turner a vu le jour avec Francis et Viola Turner. Ensemble ils ont eu treize enfants qui chacun à leur tour n'ont eu de cesse de faire grandir l' arbre généalogique des Turner.
Angela Flournoy a grisé les pages de son roman avec des tranches de vies de plusieurs membres de la famille Turner. Touchés par la crise américaine, une partie des enfants Turner va se concerter pour savoir quoi faire de la maison familiale.
Je ne vais pas aller plus loin dans ma description du roman puisque je n'ai pas réussi à le lire dans son intégralité. J'ai essayé de persévérer mais il m'a été impossible de rester concentrée sur ma lecture. Les souvenirs, les pans de vies et l'aura de tristesse de qui entoure le roman m'ont fait peiner. Je n'aime pas délaisser un livre mais parfois il faut savoir baisser les bras.
La maison des Turner n'est pas un mauvais roman, il n'a juste pas su m'intéresser. Je tiens à remercier les éditions Escales pour leur confiance. Certains romans ont le pouvoir ce conquérir tous leurs lecteurs. D'autres ne l'ont pas...
" La maison de Yarrow Street, c'était leur mascotte sédentaire, et ses façades délabrées, les armoiries des Turner. Mais elle se désintégrait d'heure en heure. Il y avait de la moisissure dans le sous-sol, de l'amiante caché dans les murs, un garage volé. Il comprenait que tout cela menait à l'abandon. Il savait qu'il ferait mieux de partir, laisser la maison se changer en ruine, une de plus dans une ville qui en était déjà infestée."