573 pages
« Le noeud de la sorcière » est le dernier tome de la trilogie « All Souls » plus connue en France sous le nom de « Le livre perdu des sortilèges » de Deborah Harkness. J’ai lu premier tome de la trilogie en janvier 2016 et un an après, je termine avec une certaine tristesse teintée de fierté – pour avoir fini une trilogie en si peu de temps – les aventures des Bishop-Clairmont.
Attention, cette chronique peut contenir des spoilers.
Diana Bishop et Matthew Clairmont reviennent dans le présent pour affronter d’anciens ennemis et de nouveaux dangers. Dans le domaine ancestral des Clairmont à Sept-Tours, la sorcière et le vampire vont retrouver presque tous les protagonistes du Livre perdu des sortilèges – à une exception près. Une terrible menace pèse sur leur avenir, et elle ne se dissipera que s’ils parviennent à récupérer les pages manquantes de l’Ashmole 782. Mais ils ne sont pas les seuls engagés dans cette quête et le temps presse, car la grossesse de Diana arrive à son terme. Des vieux châteaux en laboratoires universitaires, s’appuyant sur des savoirs séculaires aussi bien que sur les sciences modernes, depuis les collines de l’Auvergne jusqu’aux palais vénitiens, Diana et Matthew, décidés à protéger leur amour défendu coûte que coûte, finiront par découvrir le secret extraordinaire que les sorcières ont percé voilà des siècles et des siècles.
Diana et Matthew s’aiment contre toutes attentes. Leur famille, leur congrégation et la loi sont autant d’obstacles à leur amour. À côté de Diana et Matthew, l’amour que partagent Bella et Edward c’est de la gnognote!
Après des mois de recherches et d’apprentissages, et ayant échoué à retrouver le Livre de la Vie dans l’Angleterre Élisabéthaine, Diana et Matthew rentrent à Sept-Tours au XXIe pour trouver leur famille menacée par les sorciers, les vampires et les démons. Grâce à de maigres indices et l’arrivée de nouveaux personnages, Diana se lance en quête des pages manquantes de l’Ashmole 782, tandis que Matthew rassemble autant de soutiens possibles afin de contrecarrer la menace qui pèse sur sa lignée. Ils étaient loin de se douter que le danger viendrait de l’intérieur.
Deborah Harkness mène d’une main de maître son intrigue. L’auteure m’a baladé du début à la fin entre les rayonnages des bibliothèques d’Oxford dans le but de distiller au compte goûte les informations qui nous amèneraient tout droit à l’Ashmole 782 et au secret qu’il renferme sur l’origine des espèces.
Diana et Matthew sont des personnages auxquels il est facile de s’attacher et s’identifier. On a envie que leur quête du grand amour réussisse pour qu’enfin ils puissent vivre en paix, en famille. Cette famille est d’ailleurs extraordinaire, et malgré la multitude de personnages secondaires, il est simple de faire la différence tant leurs personnalités sont définies. Ysabeau, Philippe, Marcus Gallowglass et Baldwin me passionnent autant que Diana et Matthew.
Tout au long de ma lecture de ces trois tomes, je me suis demandé d’où venait cet univers riche en créatures, en histoire et en référence. Deborah Harkness est une professeure d’histoire passionnée et cela se ressent dans son écriture qui nous fait tour à tour aimer le silence d’une bibliothèque, ou le cercle restreint de chercheurs en biologie.
Il y a une foule de détails et cela pourra rebuter plus d’un lecteur habitué à ce que les intrigues ne soient pas aussi approfondies, poussées et précises. Je reconnais que ce flot de détails noie le récit. Quelques longueurs sont à déplorer, car on aimerait que les choses avancent plus vite. Cependant, la plume addictive de l’auteure est là pour nous faire oublier cette garniture trop foisonnante.
À travers cette trilogie fantastique, les sujets du racisme, de la différence, de l’homosexualité, de la famille sont abordés en douceur pour nous révéler le message ultime qui est la diversité et l’acceptation.
« Le noeud de la sorcière » est une superbe conclusion à une superbe trilogie. Je ne suis que tristesse d’abandonner cet univers qui a su me passionner pendant une année entière.
Je ne suis pas prête d’oublier Diana et Matthew, des amants maudits qui savent se battre pour leur conviction profonde.
PS : Depuis ma lecture de ce dernier tome – qui remonte déjà à quelques mois – Déborah Harkness à annoncer sur son site internet qu’une série TV était en cours de production. Les acteurs viennent d’être castés, et je suis très contente du choix qui a été fait. Je suis vraiment impatiente de la visionner!
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