Edition: Albin Michel
Genre: récit de vie
Parution: 2016
Pages: 226
Description: Mathias Malzieu nous raconte l’année pendant laquelle il a combattu une maladie aussi grave que rare.
Depuis que mon œil s’était posé sur ce livre lors du défi Babelio Ado+ de l’année dernière, il m’intriguait mais je n’avais jamais sauté le pas. En effet, les livres dans lesquels le personnage doit combattre une maladie ne m’attirent pas du tout, c’est même tout le contraire. Et pourtant, j’ai entendu tellement de bien de ce roman que j’ai décidé qu’il était temps que je le découvre, ne serait-ce que par curiosité.
C’est avec un grand étonnement que j’ai aimé ma lecture. La plume indéfinissable de Mathias Malzieu nous emmène dans des contrées lointaines et pourtant très proches. Ses phrases saupoudrées généreusement de métaphores, d’antithèses et de jeux de mots sont un plaisir pour l’esprit et permettent au lecteur de ne pas éprouver trop de peine. Même si (évidemment) nous sommes tristes de ce qu’il lui arrive, le fait de connaître l’issue de cette histoire et de se plonger dans l’esprit ultra positif de cet homme débordant d’imagination, permet de ne pas être démoralisé malgré cette situation compliquée.
Le souci que j’ai pu rencontrer et qui m’est très personnel est mon rapport avec le sang et les aiguilles. Je suis un brin phobique de tout ça, ne serait-ce qu’entendre « prise de sang » me crispe alors autant vous dire que pour moi les mots « sang », « perfusion », « prise de sang » et j’en passe étaient bien trop présents pour que je puisse lire ce livre sans être souvent crispée. Bien sûr ce n’est pas du tout une critique, juste un commentaire sur ce que j’ai ressenti pendant ma lecture. Et pourtant Mr Malzieu invente son propre vocabulaire, il nous invite dans son appartelier et rencontre des nymphirmières. Cette manière d’écrire m’a vraiment inspirée, je dois dire.
Malgré la noirceur de cette année de maladie et la mort personnifiée grâce au personnage de Dame Oclès, j’ai eu la sensation que l’auteur n’a jamais vraiment cessé de voir du beau, du positif, de l’extraordinaire un peu partout. En tout cas c’est ce que j’ai ressenti à travers le texte. Il nous transmet l’importance d’être entouré des bonnes personnes et souligne le travail extraordinaire de l’équipe médicale qui lui a sauvé la vie.
En bref, c’est un texte qui mérite d’être lu, qui bouleverse et qui m’a étonnement plu malgré la difficulté que j’ai eu avec les passages médicaux. Une aventure aussi terrible qu’incroyable que Mathias Malzieu nous conte d’une façon unique. Je vous le conseille!
Note: 8.5/10
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