Un film de fantasy qui reprend la légende du Roi Arthur, je signe immédiatement pour la première séance. Toutefois, dès le premier jour d’exploitation du film en salle, et même avant sa sortie, le film bénéficiait d’une mauvaise presse. Il en fallait plus pour me décourager!
Jeune homme futé, Arthur tient les faubourgs de Londonium avec sa bande, sans soupçonner le destin qui l’attend – jusqu’au jour où il s’empare de l’épée Excalibur et se saisit, dans le même temps, de son avenir. Mis au défi par le pouvoir du glaive, Arthur est aussitôt contraint de faire des choix difficiles. Rejoignant la Résistance et une mystérieuse jeune femme du nom de Guenièvre, il doit apprendre à maîtriser l’épée, à surmonter ses démons intérieurs et à unir le peuple pour vaincre le tyran Vortigern, qui a dérobé sa couronne et assassiné ses parents – et, enfin, accéder au trône…
À part les quelques avis négatifs que j’avais entendus sur le film, je ne savais pas dans quoi je me lançais. J’ignorais qui étaient les acteurs à l’affiche, même le nom du réalisateur ce qui est très rare, car j’aime me tenir informer. Maintenant que j’ai passé deux heures devant ce film, je peine à comprendre d’où proviennent toutes les critiques négatives.
Le principe d’une légende est qu’on peut l’interpréter largement. Et celle du roi Arthur ne fait pas exception. Je ne comprends donc pas pourquoi beaucoup se sont offusqués devant l’interprétation de Guy Ritchie de la légende qui a fait d’Arthur un vaurien des bas fonds de Londres plutôt qu’un valeureux prince à la morale irréprochable. Il y a autant de variations de la légende arthurienne que d’auteurs en passant par Chrétien de Troyes à Alexandre Astier. Chaque auteur voit midi à sa porte, et chaque auteur souhaite y ajouter un élément et marquer au fer rouge la légende celtique.
Pour cette raison, Charlie Hunnam est très bien choisi pour le rôle. Ce n’est pas un acteur propret à la coiffure impeccable, mais un homme brut de décoffrage qui sent la sueur.
Dès les premières minutes du film, j’étais convaincue de passer un bon moment de divertissement. L’apparition de Eric Bana à l’écran n’est pas étrangère à ce sentiment. Je suis amoureuse de cet acteur depuis son rôle de Prince Hector dans Troie – et oui, il n’y a pas que Brad Pitt dans la vie!
Toutefois, Guy Ritchie n’a pas créé qu’un héros sous stéroïdes qui contrôle la magie sans Merlin. Il a également réalisé un film alors qu’il était en pleine crise épileptique. Le saut d’une image et d’une scène à l’autre peut être parfois violent, et il faut s’accrocher pour remarquer les détails ou ne pas être perdu dans certaines scènes de combat. La course poursuite à la Go-Pro dans les rues de la cité de Londres est légèrement ridicule. Le résultat est que je suis sortie de la narration à ce moment-là. On peut apercevoir très vite à l’écran un David Beckham défiguré et une Katie McGrath qui est déjà habituée au rôle.
Dans cette réinterprétation du mythe, les chevaliers, Mordred, Uther et la Dame du lac sont présents. J’ai passé un excellent moment avec ce film de fantasy qui se concentre sur l’intrigue, la bataille et l’esthétisme de l’image sans nous vendre en plus une histoire d’amour surfaite avec Guenievre.
Malheureusement, la légende du roi Arthur n’a plus l’air de faire recette auprès des Américains. Le précédent film d’Antoine Fuqua a également été un échec commercial.