Alors que j’entame la rédaction de ce billet, vous ne le voyez pas mais je souris, car j’imagine que vous êtes nombreux à ne pas savoir qui est Louis Forton et plus encore à n’en avoir que faire. Tant pis pour ceux-là mais que les curieux me suivent…
Louis Alphonse Forton, né en 1879 à Sées (Orne) et mort le 15 février 1934 à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines aujourd’hui), est un scénariste et dessinateur de bandes dessinées français. Son père, Albert, était piqueur d’attelage, ce qui explique certainement que Louis avant d’être dessinateur ait été garçon d’écurie puis palefrenier. En tout cas il était très jeune encore quand le père installa sa famille au hameau de Saint-Fiacre (aujourd’hui 50 avenue de l’Abreuvoir à Marly-le-Roi dans les Yvelines).
En 1904 il est recruté par les frères Offenstadt, propriétaires de la Société parisienne d’Edition, en tant que dessinateur et collabore aux magazines L’Illustré puis L’Epatant. C’est dans ce dernier que Louis Forton publie dès le 4 juin 1908 les premières aventures des Pieds Nickelés.
Selon certaines sources le nom de la bande dessinée viendrait, soit de l'expression pieds nickelés signifiant « ceux qui ne sont pas portés sur le travail », soit du nom de la pièce éponyme (1895) de Tristan Bernard. L'histoire met en scène trois personnages : Croquignol (le borgne), Filochard (l’hirsute) et Ribouldingue (monocle et long pif), trois gentils filous, à la fois escrocs, hâbleurs et indolents. Il est aussi le créateur du célèbre Bibi Fricotin en 1928, repris par Pierre Lacroix après le décès de Forton. On peut noter que Forton et Lacroix se connaissaient car les parents du second tenaient une épicerie à Marly-le-Roi.
En tant que dessinateur, Louis Forton participe à la généralisation de l’emploi des phylactères ou bulles de textes dans la bande dessinée. L’artiste durant sa carrière, utilisera de nombreux pseudonymes, tels que : Piccolo, Tom Hatt, Tommy Jackson, W. Paddock… Son petit-fils Gérald Forton est devenu dessinateur comme lui.
Je connais mal Bibi Fricotin, je n’en ai que de très vagues souvenirs et sans être un grand connaisseur des Pieds-Nickelés, ce sont certainement les toutes premières bandes dessinées que j’ai lues, poussé par mes parents. J’en garde un souvenir amusé quoiqu’anecdotique…