Après la fournée de thrillers de la dernière fois, je reprends le même principe, histoire d'écouler quelques chroniques ! Mais cette fois-ci, je triche encore plus en vous présentant trois genres bien différents, une romance, un thriller et une bande dessinée. On est comme ça chez Broco, on mélange le sucré/salé, les torchons et les serviettes, les haricots verts et les petits pois, un joyeux n'importe quoi, en fin de compte !

La seule chose qui est maintenue, c'est le nombre de livres présentés, par 3, juste parce que c'est beau comme chiffre, rapport aux contes de fées, aux Parques, aux Rois Mages ( en Galilée), aux couleurs primaires et au lithium.

Barthélémy a 50 ans, il va se marier, enfin, se remarier. À 15 jours de la cérémonie, il devrait être bien occupé. Il lui reste d'ailleurs un costume à essayer, du champagne à acheter, un DJ à rencontrer. Éva, sa future femme, le comble au-delà de ses espérances. Il a enfin mis un voile sur ses rêves de succès, elle a soigné ses désillusions. Il est aujourd'hui apaisé. Alors, pourquoi se trouve-t-il, en pleine journée, dans le couloir blême d'une maison de repos, la main crispée sur une poignée glacée sans oser entrer ? Serait-ce cette petite musique qui le hante et ne l'a jamais quitté ? La douceur d'une voix, celle de Chloé ?

Je ne lis que très peu de roman auto-édité, d'abord parce que j'ai encore une certaine croyance en l'importance du travail éditorial et aussi parce que j'ai eu quelques déconvenues avec certains auteurs, pas franchement sympathiques. Pourtant, lorsque Éric Bioret m'a contacté, fort gentiment, je me suis renseignée un peu et, je ne sais pas, peut-être étais-je d' humeur jouasse, je me suis dit pourquoi pas !

Et j'ai bien fait ! J'ai dévoré Entre les notes en une petite soirée, avec un bon morceau de la nuit, en vacances. L'écriture est belle et agréable et l'histoire, romantique sans être trop onctueuse. Les deux personnages m'ont beaucoup plus et j'ai aimé les suivre, si proches et pourtant toujours loin l'un de l'autre.

Entre les notes, c'est le récit d'un jeune amour manqué (ou pas), entre deux jeunes gens qui se cherchent, tant amoureusement que professionnellement. Ajoutez à cela le fond musical, jazzy et rythmé, et vous aurez un court roman, doux et piquant qui ne m'a pas laissée indifférente !

Comté de Warwick. La petite communauté de Radcote est frappée de plein fouet par les suicides de plusieurs adolescents du village. Deux ans plus tard, la peur saisit à nouveau les habitants. Un jeune homme vient de se tuer à moto et l'on retrouve, comme les fois dernières, une lettre annonçant son suicide. Le cauchemar serait-il en train de recommencer ? L'inspecteur Lorraine Fisher, de la police de Birmingham, fraîchement débarquée dans la région pour rendre visite à sa sœur, est bien vite impliquée dans l'enquête. Et lorsque Freddie, son neveu, un garçon qui traverse une mauvaise passe, disparaît à son tour, elle sait qu'elle n'a pas de temps à perdre...

De la même autrice, j'ai déjà lu (et beaucoup aimé) Les mères. Un jour ou l'autre, il fallait donc que je me procure son dernier ouvrage.

Si Le passé me laissera un souvenir moins enthousiaste que Les mères, j'ai tout de même beaucoup aimé ma lecture. Le récit vous accroche tout de suite, tel le page-turner qu'il est censé être. La thématique, le suicide, est plutôt bien traitée et on sent assez rapidement qu' il y a quelque chose de pourri au royaume de Warwick. Les personnages sont intéressants, même si je regrette encore une fois la présence du bon vieux cliché de l'inspectrice parfaite, tellement bonne dans son job que tout le monde la connait (même si elle a des failles, voyez, ce n'est qu'un être humain...).

Le point fort est, véritablement, la présence de Gil, personnage "autiste" (on ne sait pas vraiment ce qu'il a, le bonhomme) et les chapitres nous présentant ses pensées et son point de vue sont ceux qui m'ont le plus plu et marqués.

En somme, c'est un thriller un peu simpliste, mais très agréable à lire. Il ne marquera pas les esprits mais peut valoir le détour si vous avez envie d' une lecture détente dans ce genre.

Quand trois animaux à l'intellect limité écopent d'une mission, généralement, c'est mal parti. Mais quand ces trois-là - le canard, le lapin et le cochon - doivent livrer un bébé à ses parents, on frôle la catastrophe. La cigogne s'étant cassé une aile, voilà nos trois nounous improvisées en route pour Avignon. Oui, mais au fait, où est-ce ? Les trois compères inventent quantité de stratagèmes pour aller plus vite, s'échapper des nombreux pétrins dans lesquels ils se sont fourrés et aider au passage une famille de tarsiers à rejoindre les Philippines.

Vous n'avez pas pu passer à côté du Grand méchant renard : succès fou, film d'animation, la dernière bd de Benjamin Renner a eu le vent en poupe (et c'était grandement mérité). Je l'avais tellement aimé qu'il fallait bien qu'un jour, je découvre ses autres œuvres. Du coup, lorsque mon chemin en bibliothèque a croisé celui d'Un bébé à livrer, YOUPLABOUM, c'était parti pour un tour.

Comme chacun sait, les bébés sont déposés chez leurs parents tout neufs par les cigognes. Mais il arrive parfois que les cigognes rencontrent quelques imprévus sur leur route. Ce fut le cas pour celle-ci, qui n'a alors rien trouvé de mieux que de laisser sa tache (et donc le bébé) à un lapin, un canard et à un cochon. Lesquels sont bourrés de bonne volonté mais pas de neurones, hélas. S'en suit alors une épopée digne d'Homère, où les aventures, les péripéties et les incidents se multiplient aussi vite que les pages se tournent. Et bon sang, que c'est DRÔLE ! Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas ri aux éclats en lisant une bande dessinée !

Le dessin est chouette, les personnages aussi imbéciles que possible (et parfois même plus) et on se marre, mes amis, ON SE MARRE !

En bref : gros COUP DE CŒUR ! Si vous avez aimé (et si vous ne l'avez pas encore lu, mais qu'attendez-vous ?!) Le grand méchant renard, vous ne pourrez qu'adorer Un bébé à livrer !