La salle de bal, Anna Hope

La salle de bal, Anna Hope
Voilà un roman de la rentrée littéraire qui m'attirait depuis sa sortie (que dis-je ! depuis l'été), pour son titre et sa sublime couverture (oui, je suis un peu superficielle parfois).
J'ai dans ma PAL le premier livre d'Anna Hope, "Le chagrin des vivants", toujours pas commencé, car ma PAL n'obéit à rien du tout si ce n'est mon humeur du moment et l'épaisseur du livre qui n'alourdira pas trop mon sac à main (en voilà des critères !).
Bref, c'est pour l'instant le seul roman de la rentée que j'ai acheté, quasi à l'aveugle.
Ce que la quatrième nous en dit : 

Lors de l’hiver 1911, l’asile d’aliénés de Sharston, dans le Yorkshire, accueille une nouvelle pensionnaire : Ella, qui a brisé une vitre de la filature dans laquelle elle travaillait depuis l’enfance. Si elle espère d’abord être rapidement libérée, elle finit par s’habituer à la routine de l'institution. 
Hommes et femmes travaillent et vivent chacun de leur côté : les hommes cultivent la terre tandis que les femmes accomplissent leurs tâches à l’intérieur. Ils sont néanmoins réunis chaque vendredi dans une somptueuse salle de bal. Ella y retrouvera John, un «mélancolique irlandais». Tous deux danseront, toujours plus fébriles et plus épris.  
À la tête de l’orchestre, le docteur Fuller observe ses patients valser. Séduit par l’eugénisme et par le projet de loi sur le Contrôle des faibles d’esprit, Fuller a de grands projets pour guérir les malades. Projets qui pourraient avoir des conséquences désastreuses pour Ella et John. 

J'ai lu ce roman il y a déjà quelques semaines, et je ne sais pas pourquoi j'ai tant traîné à vous en parler (la faute à la rentrée - scolaire cette fois ?). Lu en quelques jours, avec plaisir, je n'ai pas pu m'empêcher d'être un chouia déçue. Peut-être que j'attendais trop de romanesque, peut-être que j'espérais être un peu plus prise dans l'histoire. Le personnage de Fuller est ambigu et intéressant : un coup je le traitais de sale type, un coup il me faisait pitié. Ella et Jonh mettent du temps à débuter une quelconque relation, et celle-ci m'a laissé un goût d'inachevé, de trop peu.
Anna Hope nous explique à la fin du livre qu'elle s'est inspirée d'un véritable asile pour aliénés, et elle parvient à nous en faire une reconstitution glaçante. Le thème de l'eugénisme abordé est également intéressant, même si les textes y faisant référence m'ont paru plus lourds à lire.
Au final, un bon roman historique, mais sans plus, une petite déception que je n'arrive pas bien à exprimer ... J'espérais vraiment être emportée dans une grande histoire romanesque (le bal, tou ça tou ça), mais les personnages m'ont paru un peu fades et l'histoire d'amour un peu courte. Peut-être vais-je préférer "Le chagrin des vivants", le jour où il sortira enfin de ma pal ?
Malgré la rentrée littéraire et ses nombreux titres, je ne me sus pas enthousiasmée pour grand-chose jusqu'à présent, j'ai même une mini panne de lecture, faite de commencements et d'abandons, un peu tristounets ...
Mais j'ai presque fini le troisième tome de "La Passe Miroir", de Christelle Dabos, que j'adore (mais bien trop gros pour mon sac, donc ça prend du temps). Je vous en parlerai tout bientôt, avec une grande nouvelle concernant Christelle Dabos .... (suspense insoutenable !)
"La salle de bal", Anna Hope, Gallimard, 2017