Editions Le Livre De Poche Lorsqu'elle se réveille ce matin-là, Holly, angoissée, se précipite dans la chambre de sa fille. Tatiana dort encore, paisible. Pourtant rien n'est plus comme avant en ce jour de Noël. Dehors, le blizzard s'est levé ; les invités ne viendront pas.Au fil des heures, ponctuées par des appels téléphoniques anonymes, Tatiana devient irascible, étrange, inquiétante. Holly se souvient : l'adoption de la fillette si jolie, treize ans auparavant, en Sibérie... Elle s'interroge : "Quelque chose les aurait suivis depuis la Russie jusque chez eux ? "
Un huis clos glaçant entre une mère et sa fille. Comment décrire ce roman ?!
Esprit d'hiver est un roman à l'univers particulier par son ambiance et sa forme. C'est le genre de roman qui plaît ou non, car l'auteur à une manière particulière pour raconter son histoire. Tout repose dans la lenteur et la répétition. C'est un huis clos oppressant qui m'a hypnotisé et je l'ai dévoré très rapidement, mais l'histoire et son dénouement ne m'ont pas pour autant bluffé, j'ai assez vite compris vers quel chemin, elle voulait nous amener. Nous voyageons entre passé en Russie dans l'Orphelinat Pokrovka n°2 où les nourrices sont plus qu'étranges et le présent, un jour de Noël où un blizzard surgit par surprise... Tout se passe autour de Holly et Tatiana, mère et fille adoptive... des scènes étranges, des comportements excessifs vont rythmer cette journée.... Un roman noir, qui parfois frôle le roman d'angoisse avec des passages à vous glacer le sang.
"Les yeux baissés. Le regard fixe. Une beauté ancienne sculptée par une personne dont l'identité s'était perdue dans le temps. Et le message ancien qu'elle portait, qui semblait être : Contemple-moi, je suis là sans être là, issue de toi mais séparée de toi." page 94
Comment j'ai pu deviner le chemin souhaité par l'auteur ?!Tout simplement car j'avais déjà entendu parler des orphelinats des pays de l'Est, donc j'en ai déduis l'issue finale. Donc pour moi aucune surprise, mais ce roman reste une belle découverte. Je pense que j'aurai pu avec une belle claque sur le final, si je n'avais pas vu ce reportage sur les pays Sibériens et leurs orphelinats.
Je conseille ce roman, mais je tiens encore à préciser que c'est un roman qui ne peut pas plaire par sa construction.