Editeur : Presses de la cité
Genre : Western
Parution : 2015
Pages : 270
Avril 1837. Le jeune Tom Walker quitte New York avec son père, commis voyageur. Tous deux se dirigent vers l’Ouest, au-delà des montagnes et des plaines arides, pour vendre, de petite ville en petite ville, le célèbre revolver Colt. La joie d’être sur la route, de partager un repas autour d’un feu et de dormir l’un près de l’autre, est cependant de courte durée. Tandis que la nature se fait de plus en plus sauvage, une rencontre dévastatrice laisse Tom seul et démuni. Déterminé à regagner l’Est et la civilisation, le jeune garçon place alors tous ses espoirs en Henry Stands, un cowboy taciturne croisé en chemin. Ensemble, cet étonnant duo se lance dans un périlleux périple…
Sortez le cache-poussière et les bottines en cuir, « La promesse de l’Ouest » va vous emmener dans des décors de Far West dignes des plus grands western. Du flingue, il y en aura, de même que de la chevauché mais aussi du bon rhum ! Tous les ingrédients du bon western de base sont réunis dans ce roman pour nous emmener dans un road trip pour le moins atypique.
Nous suivons le jeune Thomas qui, lors d’une expédition pour vendre des Colt, voit son père lâchement abattu par une bande d’alcooliques. A partir de là, le garçon de douze ans va se retrouver tout seul perdu dans la nature sauvage. C’est Henry Stands, un vieux cow-boy solitaire qui va prendre malgré lui le jeune garçon sous son aile.
J’ai beaucoup apprécié l’aspect road-trip mettant en scène un duo atypique et attachant dans les décors grandioses de l’Ouest américain. Poursuivit par les meurtriers de son père, Thomas va vivre l’aventure la plus marquante et difficile de sa vie. Ce roman n’épargne pas ses personnages et le jeune garçon va se retrouver face à des situations pour le moins surprenantes et horrifiantes. Dans ce monde impitoyable, les hommes sont prêts à tout pour leur propre plaisir et besoin. Impossible de faire confiance à qui que ce soit et Thomas va l’apprendre très vite.
Le roman remet aussi beaucoup en question le port d’arme aux États-Unis . Dans ce roman, les armes sont clairement considérées comme dangereuses et néfastes pour les hommes, et ce même à l’époque des cow-boys ! On devine tout de suite le point de vue de l’auteur sur la question. J’ai beaucoup aimé un point mis en avant par l’auteur concernant le conflit indiens/blancs, expliquant que lorsque des blancs tuaient massivement des indiens, on appelait ça une « bataille », mais lorsque inversement des indiens tuaient massivement des blancs cela était appelé un « massacre »…
Pour parler de la couverture, je la trouve sublime et elle correspond parfaitement au roman, les armes étant mises en avant, mais aussi les oiseaux.
Néanmoins, ce roman n’est pas un coup de cœur car je l’ai trouvé assez peu inspiré et surtout peu profond. Le roman manque de descriptions pour les décors mais aussi de détails sur la vie des protagonistes. Si j’ai aimé les caractères des deux personnages, j’aurais aimé un petit approfondissement sur leur passé. J’ai trouvé que cela manquait de substance pour éprouver de l’empathie à l’égard de Thomas. De même, la fin arrive un peu trop rapidement et laisse sur un goût d’inachevé.
En bref, un bon roman western sympathique à lire, mais qui malheureusement manque de profondeur pour être inoubliable.
7/10
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