L'automne est à ma porte. C'est le temps de partir le chauffage et de sortir les grosses couvertures moelleuses. Dans mon précédent bilan, j'écrivais que dorénavant, je ferais des bilans trimestriels. Finalement, je n'arrive à m'y résoudre par crainte de perdre le fil. De répertorier à chaque moi les livres lus, aimés et non, m'aide à voir l'ensemble de mon parcours livresque. Je poursuis donc.
En semptembre, j'ai lu six romans et un recueil de nouvelles. Trois gros coups de coeur ce mois-ci, le premier pour le roman historique d'Isabelle Duquesnoy, chaudement recommandé par Sonia. Si ce n'avait été d'elle, ce roman me serait passé sous le nez et franchement, ça aurait été plus que dommage. Gros coup de coeur pour le recueil de Callan Wink, un nouvel auteur américain repêché par l'inestimable Francis Geffard. Enfin, le premier roman de Catherine Eve Groleau m'a fait une très impression sans que j'arrive à bien m'expliquer pourquoi. Finalement, ça n'a pas d'importance. Je préfère que le ressenti l'emporte sur la raison. Ce qu'on entend quand on écoute chanter les rivières m'a fortement troublée, parce que ce roman remue et dérange. J'en parlerai bientôt. Je viens tout juste de terminer Cheval Indien de Richard Wagamese. On est loin du coup de foudre éprouvé pour Quand les étoiles s'éteignent à l'aube. Je dois me faire une tête et prendre du recul avant d'en parler. À suivre...
J'ai lu (Sainte-Famille) de Mathieu Blais. Son précédent roman, La liberté des détours, m'avait fait une très bonne impression. Avec (Sainte-Famille), j'étais curieuse de voir comment le thème de la violence conjugale serait traité. L'idée d'employer trois narrateurs me plaisait beaucoup: un homme violent, sa femme et leur fils. Pour une déception, ç'en a été toute une. Le ramassis de clichés et de lieux communs contenus dans ce roman m'a donné une crise d'urticaire. De plus, je n'ai pas compris les tentatives d'effets de style, dont un chapitre entier, celui de la femme battue, dans lequel les parenthèses abondent. Je n'en dirai pas plus, sous peine de m'emporter!
Côté nouveaux arrivages, j'ai accueilli onze livres dans ma pàl. Heureusement, il y en a aussi qui en sont sortis! J'avoue avoir fait une petite entorse à ma bonne résolution (un livre qui entre dans ma pàl, un autre qui en sort), mais je suis faible et les tentations sont... irrésistibles!
La bonne nouvelle du mois? Les éditions La Peuplade seront dorénavant (enfin!) distribuées en Europe. À partir du mois de mars 2018, vous aurez enfin le bonheur de découvrir, entre autres, les Christian Guay-Poliquin, les Jean-François Caron et les David Bouchet.
La mauvaise nouvelle, maintenant. Le groupe Renaud-Bray met la main sur Prologue, le distributeur québécois de maisons comme Dargaud, Druide, Fleurus, Le Lombard, Little Urban, Taschen, Mango. Avec Blaise Renaud à la barre, le groupe Renaud-Bray, qui détient aussi Archambault et maintenant Prologue, devient le plus puissant (et dangereux) acteur du livre au Québec. Ce monopole n'apportera rien de bon... Je n'aime pas les librairies Renaud-Bray et Archambault. Je ne m'en suis jamais cachée. Leurs autocollants «coup de coeur» sont une crosse commerciale et se monnayent à gros prix, leur service à la clientèle est boiteux et puis Blaise Renaud, je ne le blaire pas. Je déteste tellement Renaud-Bray que je ne like jamais, sur Instagram, une photo où apparaît l'autocollant. Bref, vive plus que jamais les librairies indépendantes.
Revenons au positif! Toi, quel livre a fait ton mois de septembre? Et quel roman (note le singulier!) as-tu le plus hâte de lire cet automne?