Contact de Carl Sagan

Contact de Carl Sagan

Pour aller assez vite, j’ai détesté ce livre. C’est l’histoire d’une astrophysicienne américaine qui, en cherchant un signal extraterrestre, trouve et décode avec l’aide d’autres pays, un message à propos d’une machine à construire. Le domaine de la « hard SF » rend le roman plus réaliste et d’un rythme assez lent. J’ai pris trois semaines à finir ce bouquin de plusieurs centaines de pages et il m’a semblé interminable.

Pour quelles raisons? Tout d’abord, le livre cherche à donner un côté scientifique aussi réaliste que possible (je suis moi-même scientifique de formation) donc on n’aura pas ni super-pouvoirs ni message en clair avec voyage à l’appui intersidéral. Pour cela, les héros devront décoder les nombres premiers et les signaux radios avec la technologie actuelle ce qui prend un grand nombre d’années. Cependant, cette recherche de réalisme scientifique va permettre à l’auteur de donner une bonne part au côté géopolitique et religieux du message.

En effet, les différents pays doivent s’accorder ensemble pour construire cette machine et étonnamment, l’auteur donne une belle image de paix puisque les pays vont tous travailler ensemble sans trop se bagarrer entre eux. De plus, on a une belle poignée de religieux éclairés qui vont discuter avec les scientifiques sur la provenance du message, l’importance ou non de l’origine du message (Dieu? le Diable?) et la création de la machine.

L’auteur ne lésine pas non plus sur la vie personnelle de son héroïne qui pour une fois dans le genre, est une femme. Elle doit à la fois faire face à sa vie amoureuse inexistante, au machisme de ses collègues et à sa vie familiale qu’elle néglige finalement dans une quête pour la science.

Bref, ce roman est à la fois bien écrit et intelligent à plusieurs niveaux. Pourquoi est-ce que je ne l’ai pas aimé? Tout simplement car les thèmes de la géopolitique et de la religion ne m’intéressent pas et l’excursion dans un genre m’a convaincue que je n’étais pas le public idéal. En somme, un excellent roman pour les fans de la hard SF, dont je ne fais pas partie.