Publié aux éditions Gallimard jeunesse,
Une famille belle et distinguée. Une île privée.
Une fille brillante, blessée ; un garçon passionné, engagé.
Un groupe de quatre adolescents - les Menteurs - dont l'amitié sera destructrice.
Une révolution. Un accident. Un secret.
Mensonges sur mensonges.
Le grand amour. La vérité.
L'atmosphère du roman est d'abord vraiment bien amenée. Chaque été, la famille Sinclair se réunit à Beechwood, leur île privée. Le patriarche de la famille y a fait construire trois maisons pour chacune de ses filles. Ainsi, chaque été, tantes, grands-parents, cousins et cousines se retrouvent. Les aînés de la famille, Cadence, Johnny, Mirren et Gat, font les quatre-cents coups: baignades au clair de lune, feux de camps, parties de tennis. Dès le départ, l'auteur propulse le lecteur au sein de cette famille américaine parfaite. Mais grâce au point de vue de Cadence, les choses n'apparaissent plus si idylliques au bout de quelques pages. Les tantes sont toutes divorcées et se déchirent l'héritage de leurs parents; l'apparence est le maître mot: il est interdit de montrer ses blessures, sa peine. Bref, l'image de cette belle famille se fissure au fil des pages.
Et puis, il y a l'été 15: l'été des quinze ans de Cadence marque la fin de tout. La jeune fille est retrouvée à moitié nue sur une plage. Elle a subi un choc traumatique et ne se souvient de rien. Sa mère l'éloigne de Beechwood. Peu à peu la mémoire revient par bribes à Cadence. Que s'est-il passé ce fameux été 15? Pourquoi personne ne veut-il rien lui dire? A l'été 17, Cadence revient à Beechwood pour mener l'enquête.
Emily Lockhart nous laisse tout imaginer et nous mène en bateau d'un bout à l'autre du roman. Difficile d'imaginer la fin et le drame auquel a été confrontée Cadence. J'avais pensé à beaucoup de situations sauf à celle-ci! Les indices sont pourtant disséminés tout au long du livre mais je n'ai rien vu venir.
Avec Nous les menteurs, Emily Lockhart signe un roman à suspens brillant qui laisse le lecteur sans voix!