"J’ai toutes les raisons de vous détester."
Messina Lynn
352 pages
Éditions Diva Romance (2017)
« Bennet Bethle en a plus qu’assez des vérités universellement reconnues. Bien entendu, il sait apprécier la valeur d’un savoir durement acquis et la pertinence d’informations glanées au fil d’années d’expérience. Malheureusement, les déclarations de son supérieur ne relèvent d’aucune de ces catégories et se limitent, au mieux, à une simple opinion élevée au rang d’aphorisme et emballée dans le vernis brillant du fait établi.
L’affirmation du jour, prononcée en plein beurrage de bagel à la cuillère – car Mr. Meryton n’est pas fichu de trouver un couteau – est très simple : une célibataire pourvue d’une belle fortune doit être en quête d’un comité social à présider.
Le degré d’intérêt que porte une héritière à la cause défendue – qu’elle soit culturelle, éthique, ou politique – importe peu aux conservateurs des musées. À la fois aveugles et sous le joug de la réalité, ces collecteurs de fonds professionnels possèdent un sens du tout-permis surdéveloppé lorsqu’il s’agit de l’argent d’autrui : il leur appartient déjà et a seulement besoin d’être dirigé vers le bon compte bancaire. »
Mon avis :
À New-York, les frères John et Bennet Bethle sont employés dans le service développement du Longbourn. Après avoir été poussés par leurs parents, ils ont aussi pris leur plus jeune frère, Lydon, en stage dans le musée. Mais ce dernier ne semble pas prendre au sérieux l’opportunité qui lui est offerte. Tandis que Bennet se concentre sur la collecte de fonds, John, plus doux et plus présentable, s’occupe des relations publiques. Depuis sept années, ils tentent à eux deux de trouver des mécènes pour tenir à flots le Musée Longbourn, situé dans un hôtel particulier au cœur du queens, un emplacement délicat qui est loin de séduire les riches héritiers ou les amateurs d’art impressionniste. Mais le directeur général, Meryton, ne l’entend pas de cette oreille et, reste toujours à l'affût d’une opportunité, d’une personne qui pourrait investir sa fortune dans ses locaux. Quand l'héritière Charlotte Bingston, connue de ses amis en tant que Bingley, vient en ville, Meryton voit une occasion rêvée de tirer son épingle du jeu et charge John et Bennet de se rapprocher d’elle.
J’aime énormément les récits de Jane Austen et je suis toujours ravie d’en découvrir une adaptation, que ce soit un autre point de vue sur l’histoire, une suite concernant la vie de tel ou tel protagoniste ou que ce soit un récit plus moderne et revisité de l’intrigue. Lynn Messina, nous offre à travers ce récit, une réécriture du classique Orgueil et Préjugés qui se veut plus moderne, plus actuel en intervertissant les rôles des personnages : les hommes deviennent des femmes et inversement.Mais le résultat ne m’a pas totalement conquise. Si nous retrouvons parfaitement les traits de caractère des différents protagonistes de la version originale, mais également les différentes étapes qui en constituaient l’intrigue, j’ai senti à de nombreuses reprises un certain décalage entre l’intention de l’auteure de moderniser son récit et le sentiment qui se dégageait de ma lecture, un manque d’harmonie entre les dialogues et l’époque dans laquelle se déroule l’histoire. Plusieurs fois, en parcourant les échanges entre les personnages, j’en suis venue à oublier que cela se déroulait à l’époque moderne, et l’apparition impromptue d’un portable, d’un ordinateur me déroutait. De plus, je n’ai aucunement ressenti d’étincelles entre Bennet et Darcy. Il y a une distance imposée entre eux, des situations ou des tournures de phrases qui ne correspondaient pas aux sentiments qui auraient dû prévaloir dans une romance contemporaine. Je me doute qu’il soit plutôt délicat de prendre une histoire si connue, et de la raconter dans une version moderne. Mais tant qu’à faire, autant donner de la vraisemblance aux comportements des individus.
Je ne peux pas dire que je n’ai pas apprécié cette lecture, mais je ne peux affirmer non plus son contraire. De bonnes choses ressortent de ce récit. Mais également des erreurs qui rendent la lecture délicate.
★★☆☆☆
Stéphanie
New-yorkaise, Lynn Messina travaille en free-lance pour différents magazines.
http://www.lynnmessina.com/
Messina Lynn
352 pages
Éditions Diva Romance (2017)
Vous connaissez Darcy : riche, fière, désapprobatrice, froide. Bennet Bethle connaît lui aussi Darcy, ou, au moins, ce type de femme. En tant que collecteur de fonds pour la collection Longbourn, un musée reculé du Queens, il rencontre de nombreuses héritières qui passent leurs journées à s'ennuyer.Extrait :
En regardant la belle mais hautaine jeune femme s'ennuyer dans un coin lors du gala du musée, Bennet se doute qu'il n'y aura aucune relation possible entre eux. Mais en dépit de son air d'indifférence, l'intérêt de Darcy a été piqué par l'irrévérencieux Bennet, qui la croise fréquemment en compagnie de son amie Charlotte “Bingley” Bingston. Charlotte qui souhaite organiser un bal à l'hôtel Netherfield au profit du musée. Enfin, organiser un bal ou draguer le frère de Bennet, on ne sait pas trop quelle est la raison principale. Cependant, une chose est claire : il n'aime pas Darcy...
« Bennet Bethle en a plus qu’assez des vérités universellement reconnues. Bien entendu, il sait apprécier la valeur d’un savoir durement acquis et la pertinence d’informations glanées au fil d’années d’expérience. Malheureusement, les déclarations de son supérieur ne relèvent d’aucune de ces catégories et se limitent, au mieux, à une simple opinion élevée au rang d’aphorisme et emballée dans le vernis brillant du fait établi.
L’affirmation du jour, prononcée en plein beurrage de bagel à la cuillère – car Mr. Meryton n’est pas fichu de trouver un couteau – est très simple : une célibataire pourvue d’une belle fortune doit être en quête d’un comité social à présider.
Le degré d’intérêt que porte une héritière à la cause défendue – qu’elle soit culturelle, éthique, ou politique – importe peu aux conservateurs des musées. À la fois aveugles et sous le joug de la réalité, ces collecteurs de fonds professionnels possèdent un sens du tout-permis surdéveloppé lorsqu’il s’agit de l’argent d’autrui : il leur appartient déjà et a seulement besoin d’être dirigé vers le bon compte bancaire. »
Mon avis :
À New-York, les frères John et Bennet Bethle sont employés dans le service développement du Longbourn. Après avoir été poussés par leurs parents, ils ont aussi pris leur plus jeune frère, Lydon, en stage dans le musée. Mais ce dernier ne semble pas prendre au sérieux l’opportunité qui lui est offerte. Tandis que Bennet se concentre sur la collecte de fonds, John, plus doux et plus présentable, s’occupe des relations publiques. Depuis sept années, ils tentent à eux deux de trouver des mécènes pour tenir à flots le Musée Longbourn, situé dans un hôtel particulier au cœur du queens, un emplacement délicat qui est loin de séduire les riches héritiers ou les amateurs d’art impressionniste. Mais le directeur général, Meryton, ne l’entend pas de cette oreille et, reste toujours à l'affût d’une opportunité, d’une personne qui pourrait investir sa fortune dans ses locaux. Quand l'héritière Charlotte Bingston, connue de ses amis en tant que Bingley, vient en ville, Meryton voit une occasion rêvée de tirer son épingle du jeu et charge John et Bennet de se rapprocher d’elle.
J’aime énormément les récits de Jane Austen et je suis toujours ravie d’en découvrir une adaptation, que ce soit un autre point de vue sur l’histoire, une suite concernant la vie de tel ou tel protagoniste ou que ce soit un récit plus moderne et revisité de l’intrigue. Lynn Messina, nous offre à travers ce récit, une réécriture du classique Orgueil et Préjugés qui se veut plus moderne, plus actuel en intervertissant les rôles des personnages : les hommes deviennent des femmes et inversement.Mais le résultat ne m’a pas totalement conquise. Si nous retrouvons parfaitement les traits de caractère des différents protagonistes de la version originale, mais également les différentes étapes qui en constituaient l’intrigue, j’ai senti à de nombreuses reprises un certain décalage entre l’intention de l’auteure de moderniser son récit et le sentiment qui se dégageait de ma lecture, un manque d’harmonie entre les dialogues et l’époque dans laquelle se déroule l’histoire. Plusieurs fois, en parcourant les échanges entre les personnages, j’en suis venue à oublier que cela se déroulait à l’époque moderne, et l’apparition impromptue d’un portable, d’un ordinateur me déroutait. De plus, je n’ai aucunement ressenti d’étincelles entre Bennet et Darcy. Il y a une distance imposée entre eux, des situations ou des tournures de phrases qui ne correspondaient pas aux sentiments qui auraient dû prévaloir dans une romance contemporaine. Je me doute qu’il soit plutôt délicat de prendre une histoire si connue, et de la raconter dans une version moderne. Mais tant qu’à faire, autant donner de la vraisemblance aux comportements des individus.
Je ne peux pas dire que je n’ai pas apprécié cette lecture, mais je ne peux affirmer non plus son contraire. De bonnes choses ressortent de ce récit. Mais également des erreurs qui rendent la lecture délicate.
★★☆☆☆
Stéphanie
New-yorkaise, Lynn Messina travaille en free-lance pour différents magazines.
http://www.lynnmessina.com/