La petite mort(e). Davy MOURIER – 2016 (BD)

Par Vivrelivre @blandinelanza

Scénario et dessins deDavy MOURIER

Thèmes : Mort, Enfant/Famille, Amitié/Amour, Humour

C'est en recherchant à la bibliothèque une BD pour le Challenge Halloween que ce roman graphique a attiré mon œil. Une jolie couleur aubergine (j'adore !), un dessin de couverture qui mélange les genres, un titre attractif/interrogatif.

A l'intérieur, une palette chromatique réduite, des traits épais, un dessin à la " Kid Paddle ".

La petite mort(e) est la fille de la Mort, lui-même (et oui c'est un " homme " - le boulot de Faucheur étant un job de père en fils - vous imaginez donc son désarroi à la naissance) !

Les aventures du grand-père ont été consignées dans trois précédents tomes, mais qu'il n'est pas indispensable de lire avant celle-ci.

Alors, de quoi parle ce roman graphique ?

De vie et d'amour, hum, oui on tue aussi pour ça !

On a donc une famille, celle de la Mort, qui donne non-vie à la Petite.

Elle est fan des Téléboobies, mais son paternel a décidé de l'élever comme si c'était un garçon.

Elle doit donc aller à la Death School Academy. Elle y rejoint ses " camarades " Mictanlecuhtli (dieu de la Mort aztèque), Hel (Déesse des Morts dans la mythologie nordique), Orcus (Dieu des Enfers dans la mythologie romaine) et Patrick de Sartrouville, pauvre gosse malchanceux, atterri là par erreur administrative.

Et auquel la Petite va faire l'erreur de s'attacher.

Pendant ce temps-là, son Père (Julien) est à l'œuvre.

Il interprète sa chanson à un mourant (directive de la Death Corp pour améliorer la collecte des âmes), fréquente un serial killer, René, qui va bientôt être papa, et s'engueule avec sa femme, qui devrait être à sa place, dans la cuisine.

En parallèle, dans le Grand Tout, c'est le grand jeu des âmes dans laquelle on retrouve notre petit vieux du début, passé de vie à trépas.

On suit donc ces trois non-personnages dans une aventure, évidemment, mortelle !

De l'humour basique certes, mais cela est drôle, décalé, osé, irrévérencieux aussi, un peu glauque et même vraiment peu ragoûtant parfois. C'est bourré de jeux de mots, de références à la culture populaire (et ça, j'adore).

Entre les pages de vignettes en noir et blanc, parfois rehaussées de rouge ou parme, se glissent des pages de publicité, dessins animés revisités, schémas managériaux. Le tout avec des couleurs presque criardes en comparaison !

Bref, un moment sympa de lecture.