Jojo Moyes / Les yeux de Sophie

Par Ninie W. @ninie067

Quelques infos sur le livre :


Les yeux de Sophie

  • Auteur : Jojo Moyes
  • Serie : 
  • Genres : Littérature Contemporaine
  • Editeur : Milady
  • Collection : Milady Litté
  • Publication: 20/10/ 2017
  • Edition: Broché
  • Pages : 658
  • Prix : 18,20 €
  • Rating:   

Résumé :

« J’ai cru que c’était la fin du monde. Que rien de bon ne pourrait plus m’arriver. Je ne mangeais plus, je ne sortais plus. Je ne voulais plus voir personne. Mais j’ai survécu. Contre toute attente, j’ai fini pour surmonter l’insurmontable et, petit à petit, la vie m’a paru vivable. »

1916. Sophie veille sur sa famille en zone occupée pendant que son mari se bat sur le front.
Quand un officier allemand pose les yeux sur le portait qu’Édouard a fait de son épouse, une dangereuse obsession naît, qui amènera Sophie à prendre une terrible décision.
Un siècle plus tard, à Londres, Liv reçoit ce portrait comme cadeau de mariage avant de perdre l’homme qu’elle aime. Une rencontre pleine de promesses permet alors à Liv de prendre conscience de la véritable valeur du tableau. A mesure qu’elle découvre le passé trouble du portrait, la vie de Liv est bouleversée une nouvelle fois, et il lui semble que son destin est étrangement lié à celui de Sophie.

Avis de Mela :

Tout d’abord, et avant de vous donner mon ressenti, je tiens à remercier grandement les Éditions Milady et leur service presse qui m’ont permis de lire en avant première le nouveau titre de Jojo Moyes, reçu en version Épreuves Non Corrigées. Quelle immense preuve de confiance !

Les yeux de Sophie, c’est avant tout le titre d’un portrait peint par un mari artiste Édouard Lefèvre, de son épouse Sophie au début des années 1910.
Mais la première guerre mondiale a éclaté, Sophie et Édouard sont séparés car lui est envoyé au front et elle retourne dans sa ville du Nord de la France, gérer l’hôtel/restaurant familial et également s’occuper des siens restés sans présence masculine. Les hommes étant mobilisés pour la guerre.
Tous les jours, Sophie fait front aux Allemands qui occupent sa ville et sa salle de restaurant, et tous les jours, elle porte l’estocade en affichant son portrait à la vue de tous et surtout de l’envahisseur.
Sachez qu’en temps de guerre, il était fortement déconseillé d’afficher quelconque valeur, au risque de s’en trouver dépossédé, le bien est alors réquisitionné voire volé.
Nous sommes en 1917, et Sophie veut que son mari Édouard revienne de la guerre car elle n’arrive plus à supporter son absence mais surtout rester sans nouvelles rassurantes du front.
Quels risques est-elle prête à prendre ? Se séparer de son portrait qu’elle chérit tant ? Pactiser avec l’ennemi , quitte à passer pour une fille facile et une traîtresse ?
Bien des choses se sont passées mais vite nous avons perdu la trace de Sophie, alors qu’elle est embarquée de force pour l’un de ces camps de travail, mais aussi celle de son portrait…
Jusqu’à ce qu’il réapparaisse près de 100 ans plus tard, à Londres, accroché sur l’un des murs de la chambre à coucher de Liv Halston. Feu son architecte de mari, lui avait offert ce tableau en cadeau de mariage, dix ans plus tôt dans une rue ensoleillée de Barcelone.
Alors quand la famille Lefèvre, héritiers de l’œuvre d’Édouard, veut, à tout prix et par n’importe quel moyen, récupérer ce portrait dont la valeur avoisine désormais quelques millions de livres sterling, est-ce que Liv parviendra-t-elle à s’en séparer, même si pour cela, elle sera pourchassée et jugée par l’opinion publique.
Un procès a lieu et bien des preuves s’accumulent contre la jeune femme mais elle découvre la vie trépidante de ce tableau qui a plus de 100 ans et se retrouve en Sophie, par bien des manières.
Jojo Moyes a l’âme et la plume d’une véritable conteuse et elle m’a transporté durant les épreuves de la première guerre mondiale jusqu’à nos jours, des plaines du Nord en passant par l’Allemagne pour mieux longer les quais brumeux de la Tamise et où je me suis passionnée pour ce portrait, cher à énormément qui ont croisé sa route.
Donc à votre tour, laissez-vous embarquer aux cotés de ce fameux tableau « Les yeux de Sophie » et apprenez son histoire ainsi que celles de ses différents propriétaires !

Extrait :

-C’est… C’est parce que je ne vous considère pas comme… comme un ennemi.
Il attendit.
-Vous avez dit un jour… que parfois nous ne sommes que… deux personnes.
Comme il restait silencieux, je m’enhardis, baissant la voix.
-Je sais que vous êtes un homme puissant. Je sais que vous êtes quelqu’un d’influent. Si vous en donnez l’ordre, il sera libéré. Je vous en prie.
-Vous ne vous rendez pas compte de ce que vous me demandez.
-Je sais que s’il reste là-bas, il mourra. (L’ombre d’une hésitation au fond de ses yeux me suffirait…) Je sais que vous êtes un gentleman. Un homme cultivé. Je sais que vous vous intéressez à l’art. Je suis sûre que sauver un artiste que vous admirez serait… (Les mots me manquèrent. Je fis un pas en avant et posai une main sur son bras.) Herr Kommandant. Je vous en prie. Vous savez que jamais je ne vous demanderais quoi que ce soit, mais je vous supplie de m’accorder ça. Je vous en prie, je vous en prie, aidez-moi.
Il arborait un air grave. Puis il leva une main et écarta légèrement une mèche de mon visage. Son geste fut doux, pensif, comme s’il était prémédité depuis longtemps. Choquée, je ne laissai rien paraître de mon trouble et demeurai parfaitement immobile.
-Sophie…
-Je vous donnerai le portait, dis-je. Celui que vous aimez tant.
Laissant retomber sa main, il soupira et se détourna pour s’en aller.
-C’est mon bien le plus précieux.
-Rentrez chez vous, madame Lefèvre…