Parce qu'aujourd'hui est un jour spécial, parce qu'aujourd'hui, après deux romans en format numérique et des nouvelles avec le collectif Team RomCom, Marianne Lévy publie ENFIN un roman en version papier. La malédiction de la zone de confort est sorti ce matin en librairie. Et moi, petite chanceuse, j'ai pu le lire en avant-première. Merci à Marianne Lévy pour l'envoi et la jolie dédicace ainsi qu'à Fanny des éditions Pygmalion.
Je me rappelle encore très bien mon premier échange avec Marianne, ce premier mail et son souhait de me faire découvrir Dress Code 2. Déjà, à l'époque, j'avais senti l'énorme potentiel de cette auteur et ses écrits avec la Team RomCom n'a fait que confirmer cela : Marianne est une chrysalide qui un jour deviendra un joli papillon. Alors recevoir son nouveau bébé ... c'est comme être une petite fille dans un magasin de bonbons. La chronique qui va suivre est et sera parfaitement objective, foi de fan d' Audrey Hepburn !
C'est quoi le pitch Holly ?
Rose a (presque) tout pour être heureuse.
Après 763 auditions infructueuses elle a enfin décroché son premier grand rôle dans la série télé de l'année. Elle peut compter sur le soutien d'une joyeuse bande et d'un fiancé imaginaire avec qui elle assure vivre, enfin, une relation équilibrée. Son unique manque ? Un précieux recueil de poésie médiévale dont elle a besoin pour calmer son émotivité pathologique.
Ben n'a (presque) rien pour être heureux.
En panne d'émotions, le scénariste et auteur de polars n'arrive plus à écrire une ligne. Il se noie dans un quotidien sinistre qu'il dissimule mal à ses deux seuls amis. Son unique réconfort ? Les mails hystériques d'une dingue qui lui réclame un bouquin comme une naufragée, une bouée au milieu du Pacifique.
Ils étaient faits pour ne PAS se rencontrer.
Probabilité qu'ils vivent un jour heureux ensemble : nulle.
Probabilité qu'une probabilité soit fausse : non négligeable.
Et si la vie déjouait les algorithmes ?
On en pense quoi ?
Le livre est arrivé lundi. J'ai tenu vingt-quatre heures avant de l'ouvrir, deux heures pour le dévorer. C'est une vraie pépite, un petit bijou. Est-ce que j'étais exigeante d'attendre le nouveau Marianne Lévy ? Oh que oui ! Suis-je déçue ? Pas le moins du monde ! La malédiction de la zone de confort est arrivé pile au bon moment, ce moment où l'enseignant que je suis devenue croule sous les préparations de cours, les devoirs à corriger, les rencontres avec les parents d'élèves (puisque cette année, je suis aussi professeur principale). J'avais besoin d'évasion et, pour le coup, de sortir de ma zone de confort.
La zone de confort ... qui n'en a pas ? Personne ne peut répondre non. On en a tous une. Moi la mienne, elle varie beaucoup. En ce moment, elle se cantonne à mon travail. Rose, l'héroïne de Marianne, a bel et bien la sienne. Comédienne en devenir, elle a une passion pour la poésie médiévale et l'amour courtois (petite dédicace à ma collègue de Français qui a fait travaillé cela à ses élèves (et les miens en l'occurrence)) et qui mieux que Guillaume IX, le troubadour pour cela (ndlr : j'avoue avoir flippé un peu car ce cher Guillaume a donné son nom à la rue où j'ai passé le concours du CAPES ...). Comédienne en devenir, elle est aussi hyperémotive. Nourrie aux comédies romantiques, elle a des amis au top, un fiancé imaginaire (le fameux Guillaume) et ... une carrière au point mort. Enfin presque puisque la chance lui sourit : la voilà retenue pour jouer dans la nouvelle série TV, JT, le futur carton de l'année du petit écran. Mais voilà ... le roman de son Guillaume chéri est le seul à la calmer et à avancer car sortir de sa zone de confort est un véritable parcours du combattant avec elle. Sauf que quelqu'un l'a emprunté.
Ce quelqu'un, c'est Ben. Ben est scénariste et auteur. Il est aussi adepte de polar et des films de Sergio Leone. Sa zone de confort quoi. Mais contrairement à Rose, la vie ne lui sourit plus. En panne d'inspiration, il se dit que ce cher Guillaume pourrait lui filer un coup de pouce. Si seulement c'était vrai ... La seule chose qui le sort de sa léthargie d'écrivain maudit, ce sont ses échanges de mails avec une folle furieuse qui désire ardemment récupérer l'oeuvre de Guillaume. Et si sa rencontre avec cette inconnue était la solution pour un retour à la normale ?
Enfin bref ... difficile de ne pas tout vous dévoiler tant j'ai aimé cette histoire. Les comédies romantiques version papier sont mon dada depuis ma découverte de Rebecca Bloomwood au lycée. Avec Bridget Jones, elles m'ont refilé le virus et depuis, je pourrais presque devenir une spécialiste de ce genre. La malédiction de la zone de confort rend hommage aux comédies romantiques certes puisque qu'il s'agit d'une comédie romantique et que bon nombre d'entre elles sont citées mais il y a aussi un hommage au cinéma ou encore aux séries TV. Ce sont les éléments qui faisaient partie de ma toute première zone de confort répertoriée par moi-même (et accessoirement ma grand-mère).
Rose et Ben sont des personnages attachants, chacun à leur manière, chacun par leur caractère tantôt fantasque ou tantôt névrosé. Si je me suis souvent retrouvée en Rose, je me suis parfois surprise à me reconnaître en Ben. C'est un des points positifs de ce roman : des héros normaux, avec des problèmes normaux. On est pas dans le milieu des Louboutin et autres magazines de mode comme dans les débuts de la Comédie Romantique pardon ... Chick-Lit (la Comédie Romantique, c'est autre chose désormais). Ce qui rend le roman de Marianne Lévy unique, c'est le milieu dans lequel se déroule l'histoire : les coulisses d'une série TV. J'avais déjà découvert le milieu de la TV avec Les amours de Laura Quick mais là, c'est encore meilleur. Riche d'informations, on sent bien que l'auteur connaît, travaille dans ce milieu. Elle nous offre des termes techniques qui sont bien décrits et expliqués. On est pas du tout perdu.
Et puis on rit aussi car certaines scènes ne peuvent pas nous laisser de marbre. On est obligé de rire (ou alors de sourire). Les personnages secondaires, notamment les amis, sont juste géniaux. Qu'est-ce que j'ai pu rire avec eux ! Impressionnant ! Mais ce que je retiens le plus, c'est que La malédiction de la zone de confort, c'est comme un film mais sur papier. On imagine très bien les scènes dans notre tête, on les vit tellement que quand on a fini l'histoire de Rose et Ben, on a qu'une envie : retourner au début, comme lorsque je rembobinais la VHS du Roi Lion que je regardais enfant, et le relire à nouveau.
Marianne Lévy a clairement gagné en maturité avec ce nouveau roman. Je le sens. Comme si les petites imperfections des premiers romans s'étaient estompées, à l'image des petites horreurs que certains adolescents ont eu avec leur poussée d'hormones. Sa patte est toujours visible avec des héroïnes fortes et fragiles à la fois mais ... tout en s'ouvrant à la psychologie masculine puisque chaque chapitre alterne l'histoire de Rose et Ben. Et ce n'est pas les bonds faits lorsque j'ai lu les mots Sabrina, Audrey Hepburn ou Victor Victoria (ndlr : des films et une actrice que j'affectionne particulièrement) qui me feront changer d'avis. D'ailleurs, c'est juste un bonus pour moi.
Pour finir, je suis arrivée aux remerciements et là ... j'ai vu mon nom, mon prénom. Pas le pseudo que j'utilise pour vous parler de mes lectures et autres mais celui que mes chers parents ont choisi à ma naissance. Cela fait tout drôle. Cela fait pleurer aussi. Ce petit geste de Marianne Lévy m'a beaucoup touchée parce que si je fais partie de ceux qui ont cru en elle dès le début, elle fait partie de ceux qui ont cru en mon âme de blogueuse en premier. Comme Batman crée le Joker ou le Joker crée Batman dans le film de Tim Burton. Alors merci Marianne ! Merci pour cette jolie attention.
Conclusion
La malédiction de la zone de confort marque clairement l'éclosion d'une véritable auteure de Comédie Romantique. Comme Marie Vareille, Marianne Lévy explose à chaque roman, allant encore plus loin, étant encore meilleure qu'avant. Elle est enfin devenue le papillon tant espéré.
Vous cherchez une lecture pour vous évader ? Un roman qui vous donnera autant envie de vous replonger dans Love Actually que dans les films de Sergio Leone ? La malédiction de la zone de confort est fait pour vous ! N'hésitez plus et foncez !