Comment Juliette Drouet se présenterait-elle, si elle revenait parmi nous au milieu d’une table de spiritisme ? Évoquerait-elle seulement ses essais ratés au théâtre, les amants inconstants de sa jeunesse ? Ne dirait-elle pas d’abord qu’elle fut la « femme de… » ? Aussi, n’a-t-elle pas consacré tout son temps, tous ses écrits et toute sa vie à son mari ? Et avec un tel mari, pouvait-il en aller autrement ? Juliette Drouet est la femme de Victor Hugo. Elle lui écrivit plus de vingt mille lettres. Un colloque est consacré à l’étude de ce corpus épistolaire énorme, insaisissable. Il aura lieu à Paris les 16 et 17 octobre, en partie à la Maison Victor Hugo.
J’ai déjà évoqué ailleurs, à l’occasion d’en avoir lu un petit roman, une amie de Simone de Beauvoir : Violette Leduc. À Lille, ce 20 octobre, a lieu un colloque à son sujet, qui résoudra mille questions passionnantes : entre autres, la nature de son amitié avec Beauvoir, l’écriture de l’avortement et du lesbianisme, etc.
Ce mois-ci se clôture un appel à contribution de la Société Internationale d’Études des Femmes et d’Études de Genre en Poésie (SIÉFÉGP), qui souhaite organiser un colloque autour du point de vue féminin sur les questions de poétiques, et sur les femmes poéticiennes. Encore un très beau colloque en perspective.
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