Kafka, tome 1 : l'éveil (Xavier Amet)

Kafka, tome 1 : l'éveil (Xavier Amet)

En vente sur Amazon

Jeu obscur, Episode 1 (Mell de Pouhindeu)

Auteur : Xavier Amet

Editeur : auto-édité

paru le : 04 Novembre 2016

488 pages papier

Thème : Fantastique/Terreur

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fait partie de la série

Kafka

Résumé :

« Ma vie se résumait à trois choses simples depuis que j'avais quitté papa-maman : mes enquêtes, mes conquêtes et mes combats illégaux. De quoi trouver ma voie, même si les affaires d'adultère commençaient sérieusement à me gonfler. Par chance, une nouvelle affaire me tomba dessus, une affaire de meurtre. De quoi me changer ! Mais je ne savais pas à quel point. Le monde n'était pas ce qu'il paraissait, mais une vaste supercherie manipulée avec patience par les Kùhergos, de véritables monstres n'ayant qu'un objectif : l'extinction de la race humaine. J'aurais pu tourner les talons, continuer à jouer sur ma console de jeu et faire comme si de rien n'était, mais ce n'est pas dans mon tempérament et malgré toutes les révélations sombres et fantastiques que cette enquête m'appris, il y en avait une plus importante que toute. Celle que je cherchais depuis ma naissance : ce que je suis, un Berserker ! »

La bête du Bois de Boulogne (Christine Béchar)

Kafka, tome 1 : l'éveil (Xavier Amet)

Grâce à livraddict, j'ai pu lire ce premier tome. Je les remercie, ainsi que l'auteur, Xavier Amet, pour me l'avoir fait parvenir.

Ce qui m'a d'abord attiré, c'est la couverture sombre, avec le félin caché dans l'ombre. Puis le résumé qui me fait promettre monts et merveilles. D'accord, le sang, les combats illégaux, la mise en scène, j'ai beaucoup aimé cette manière de présenter les choses.

Le prologue nous renvoie des siècles en arrière, qui pourrait également être plus proche que nous pourrions le croire. La famine, la séquestration, la déportation des gens pour atterrir en fosse commune... Une forme de recommencement éternel que les hommes, d'une manière générale, ne cesse de créer. Vint le premier chapitre avec une course poursuite à notre époque, où notre personnage principal se fait courser par un homme légèrement usé par le poids et l'âge. Kafka est un homme de 21 ans qui travaille au noir de jour et frappe au noir de nuit. La couleur ne lui va pas, voyez-vous ! Bref, il aime son mode de vie, même s'il aimerait vraiment changer son job de jour. Parti de chez ses parents – devenu l'homme à abattre, le vilain petit canard – il joue les détective privé, jusqu'à ce que son prochain contrat lui tombe littéralement dessus. Enfin sur ses pieds. Un cadavre qui tombe du ciel, ou de l'immeuble et le voilà dans un engrenage fatal. Il va tout faire pour découvrir qui a bien pu tuer cet homme et le pourquoi l'intéresse grandement.

Un début fort en gueule qui donne le ton sur le personnage et sa façon de penser et de s'exprimer. Il décide de sa vie, de son avenir et voit tout changer lorsque Robert, Alphonse, Martin – il aime donner des prénoms au mort sans le connaître, même au tueur – lui ramène de quoi se mouiller plus qu'il ne le fait habituellement. Une enquête qu'il va tenter de mener, mais qui semble truquée d'avance. Les autres ont plusieurs pas d'avance et connaissent plus d'éléments que lui ne pourrait connaître. Sa violence est-elle liée ? Son passé est-il si important que cela ? La réponse est oui, mais les explications ne sont pas uniquement liées à tout cela. C'est plus profond et même si le fantastique prend le pas à la réalité, il s'intègre parfaitement aux événements. Il arrive tranquillement sans crier gare et nous plongeons complètement au sein de ce mélange. Le meurtre n'est qu'une cause à effet, un moyen de tomber dans un monde inconnu que l'auteur a crée, pour mon plus grand plaisir.

« Je n'avais toujours aucune idée de l'identité d'Alphonse, ni pourquoi il avait été assassiné, mais surtout, j'ignorais pourquoi son meurtrier l'avait jeté du haut d'un toit au lieu de le faire disparaître. C'est ce qu'un assassin fait généralement, à moins de vouloir faire passer un message. J'espérais vraiment que cette nouvelle journée m'apporterait son lot de réponses qui me permettraient de progresser et de me rapprocher de Robert. »

Le monde semble être en perdition, pourtant il ne voit rien. Les humains sont dans leur confort sans prêter attention à son voisin. Derrière chaque porte peut se cacher un monstre, une entité, un besoin viscéral de faire ramper l'humanité à ses pieds. Ce récit plante les vampires d'une manière originale, même si j'avais déjà entendu parler de Berserker, j'ai apprécié la façon de faire. Des « vampires » bien différents de ceux déjà vu, lu et connu. J'aime ce changement, ne pas toujours rester dans les clous, même si j'aime aussi le vrai vampire (celui qui ne brille pas au soleil – rire) Les explications se suivent, s’emboîtent et laissent un goût amer, car si c'était vrai ? Si le monde devenait ainsi sans que nous nous en apercevions ?

Concernant les personnages, j'ai adoré notre « héros ». Il n'est pas tout puissant, même si sa force et sa volonté le font paraître trop sur de lui. Il apprend à ses dépends que frapper avant de parler n'est pas toujours la solution, même si cela aide à s'en sortir. Il déteste le monde en lui-même et n'y trouve que des côtés négatifs (à part les filles et encore !) Lorsqu'il se retrouve en mauvaise posture, son côté bagarreur va l'aider, mais surtout va nous aider à comprendre certaines choses. Son passé, le fait d'en vouloir à la terre entière, sa vision des choses, tout cela va être chamboulé afin qu'il s'éveille à sa vraie nature. En parlant des femmes qui l'entourent, il doit avoir un blocage, non pas côté physique, mais plutôt dans le fait de ne pas vouloir s'engager. Il s'amuse, ce qui n'est pas un problème, juste la manière dont il les décrit. Cela m'a fait rire, car il y a quelque chose derrière tout cela.

« Lorsque ma main droite allait se poser dessus, une jeune femme entra dans la pièce.

Assez grande, elle devait avoir mon âge et faire dans le mètre soixante-dix. Teint pâle, elle avait une longue chevelure brune légèrement ondulée qui lui arrivait au niveau des reins. Ses yeux pers en amande étaient mis en valeur par un maquillage sombre alors que ses lèvres, pulpeuses étaient couvertes d'un rouge à lèvres couleur sang. Le spectacle était intense et me donnait envie de l'embrasser à pleine bouche...

… C'était une belle pièce mais peut-être que ce constat ne me traversa l'esprit que pour une seule et bonne raison : il mettait son buste et sa poitrine en valeur. Et quelle poitrine ! Un quatre-vingt cinq D, voire E. C'était impressionnant et j'étais aux anges... »

Sa rencontre avec Raven va le propulser dans ce côté fantastique de ce livre, savoir qui il est, ce qu'il est devenu, qui elle est (même si j'avais déjà des doutes au départ), découvrir ce dont il est capable et que s'est-il passé lorsqu'il avait 7 ans ? Elle est forte, puissante et ne se laisse pas mener en bateau par cet homme qui, au départ, ne voyait en elle qu'une belle plastique. Elle a sa propre histoire qui est tout autant triste que passionnante. Ses amis sont tout autant important et j'ai aimé la façon dont ils sont décris tout au long de la lecture. Il y a bien entendu des méchants, surtout un qui est coriace. J'adore son chien !

« - La tête, hurla Raven ! Vise la tête bordel !

Cessant de tirer, je portai mon regard sur elle pour la dévisager. Le remarquant du coin de l’œil, elle quitta son attention de la route afin de me regarder furtivement pour m'adresser un regard moqueur.

- C'est chiant hein ? De se faire dire ce qu'on sait que l'on doit faire sans y arriver ! ponctua-t-elle en affichant son plus beau sourire narquois. »

L'écriture est fluide, de l'humour, des sarcasmes, surtout dans l'auto-dérision sur Kafka. Beaucoup de références cinématographiques qui passent et repassent. Quelques grossièretés qui ne peuvent pas être cachées, mais le personnage principal est ainsi fait, je ne l'aurai pas vu parler autrement. Je me suis dis que l'auteur devait très bien connaître Paris, ou alors il a un plan très bien détaillé pour les courses poursuites du livre parce que je m'y suis cru. Des descriptions qui nous représentes bien les lieux. Le petit plus : l'écriture (la police du livre) qui est plus grande que la moyenne et cela fait un bien fou à mes yeux (opérés à plusieurs reprises)

Seul petit bémol, il y a des QR codes. C'est sympathique mais pour celui qui, comme moi, n'a pas la possibilité de voir où ils mènent, c'est rageant !

En conclusion, j'ai adoré ma lecture. Un personnage principal qui a besoin de frapper pour se sentir vivant. Un homme qui rejette la société et son fonctionnement. Un homme qui va découvrir qu'il n'y a pas que les humains qui peuplent la Terre, mais bien une diversité de peuples qu'il vaut mieux éviter pour la plupart. J'ai hâte de découvrir la suite. Oh, j'allais oublier, petit mot pour l'auteur, merci pour la dédicace, je l'adore et le mot FIN, j'ai cru mourir en le voyant ! (Je ne dirais pas si c'était de rire ou de pleur...)

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