[Article certifié sans spoiler]
Bonjour bonjour les amis !
C’est dimanche et aujourd’hui on va parler série avec la dernière arrivée sur le catalogue Netflix.
Friande de policier et surtout de thriller, vous imaginez bien que je me suis ruée sur l’épisode 1 pour me donner une petite idée. Fan d’Esprits Criminels, je crains toutefois que cette nouvelle série (produite par David Fincher) n’en soit qu’une pâle copie… Allez, je suis sure que vous êtes impatient de savoir la suite ! Go go go !
L’épisode 1 nous plonge de suite dans le bain
En tout cas, on ne pourra pas reprocher à la série de tourner autour du pot. Dès les premières minutes on se retrouve plongé dans le vif du sujet : une prise d’otage complexe où notre héro – un jeune agent du FBI du nom d’Holden- va essayer de mettre en place des techniques de négociation innovantes.
Nous sommes dans les années septantes (soixante-dix) et précisément en 1977 quand notre Holden national enseigne des cours de négociation aux jeunes recrues de Quantico. Pas convaincu par les méthodes traditionnelles du FBI (qui consiste en gros à buter tout ce qui bouge), Holden s’intéresse davantage à la psychologie.
Un premier épisode qui met le doigt sur les difficultés policières de l’époque
Ce premier épisode dresse avec une grande fidélité le portrait d’un FBI un peu dépassé, voire périmé. Dans les années 70, le FBI est l’ombre de ce qu’on lui connait aujourd’hui. Une espèce de police un peu rude et expéditive qui est dépassée par une catégorie de criminel nouvelle : les détraqués.
L’affaire Charles Manson est encore dans tous les esprits et on ne manquera pas de remarquer que, dans les mentalités de l’époque, « On naît fou, on ne le devient pas ». Face à des esprits plutôt réfractaires aux nouvelles méthodes, Holden va convaincre ses supérieurs de lui permettre de suivre des cours de psychologie à l’université et, sous l’impulsion de sa petite amie de l’époque – étudiante en sociologie- il va s’interroger sur un aspect tout à fait nouveau du criminel : son profil social et psychologique. Persuadé qu’il tient là le nœud du problème, il tente d’enseigner de nouvelles méthodes de négociation aux jeunes recrues, mais il se heurt à un mur : l’esprit réfractaire de ses supérieurs ancré dans la tradition policière de l’époque.
L’expérience du terrain …
C’est alors qu’Holden fait la connaissance de Bill, responsable de l’unité comportemental du FBI. L’esprit novateur du jeune agent du FBI lui a tapé dans l’œil et il lui propose de l’accompagner dans une mission bien particulière à travers le pays : aller à la rencontre des policiers de terrain pour leur enseigner des méthodes nouvelles en échange de leurs expériences . Autant vous dire que le jeune agent n’est pas au bout de ses peines.
Alors que sa première expérience d’enseignement se solde par un échec (difficile de décrasser les vieilles mentalités), Holden utilise la pédagogie du concret en exposant un cas dans tous les esprits : Charles Manson, qu’il décrit à la manière… d’un profiler…. Résultat… Garanti ?
Difficile de poursuivre mon exposé sans spoiler… Disons que ce coup de fouet ne va pas laisser indifférent. Holden et Bill vont alors être embarqués dans une enquête qui semble s’embourber : Un double meurtre.
Conclusion : un épisode qui annonce une série en or massif
Les sérials killer ont toujours fasciné les êtres humains car ils sont irrationnels, incompréhensibles, monstrueux. A cette époque, ils sont surtout totalement incompris et catalogués. Mind Hunter va au delà de la série policière « à profiler » traditionnelle (Esprit Criminel, Profilage) qui ne font qu’exploiter quelque chose qui existe déjà. Elle semble vouloir devenir un véritable documentaire sur la découverte et la prise de conscience de la complexité de ces tueurs en série par une police dépassée. La naissance du profilage est un tournant radicale dans l’histoire policière aux USA : si elle n’avait pas eu lieu, sans doute que le FBI aurait sombré dans l’oubli, incapable de repérer et d’expliquer les crimes les plus irrationnels.
Par ce premier épisode, Mind Hunter nous dresse donc le tableau de cette révolution avec une grande fidélité. Une série qui ne parle pas d’enquête au moyen de profilage, mais qui parle de l’histoire du profilage et de sa mise en place empirique.
Bref, vous l’aurez compris, j’ai adoré ce premier épisode.