L'autre titre majeur qui relance Legacy est celui des mutants écrit par Marc Guggenheim dans lequel il présente l'héritage comme argument de vente faisant de X-Men Gold une critique de la pop-culture actuelle.
Alors que l'audimat de ses programmes est en chute libre, Mojo décide de kidnapper les X-Men et leur faire revivre leurs plus grandes aventures mais tout en même temps. C'est assez ironique de voir que ce discours meta sur comment la nostalgie est utilisée comme argument de vente est raconté par Guggenheim qui se cantonne depuis le début de son run sur les X-Men à miser sur le classique.
Mais, justement, Guggenheim est conscient qu'il fait partie de ce système et je pense qu'il veut démontrer qu'il est capable de faire quelque chose de nouveau avec du vieux - la démonstration est un peu ratée avec ce premier numéro. Oui, les fans de pop-culture sont nostalgiques et, oui, les producteurs jouent avec cette corde afin de proposer des produits qui devraient assurer le carton. On peut dire ce que l'on veut mais entre la hype autour de la suite de Blade Runner, le partage incalculable des trailers des films Star Wars et le succès de l'adaptation de Ça au cinéma vont dans le sens des producteurs qui ne voient plus l'intérêt d'offrir quelque chose de nouveau. La nostalgie est rentable, c'est un fait. En revanche, il faut compter sur les auteurs afin d'offrir quelque chose de nouveau. Entre nous, je ne fais pas confiance à Guggenheim pour y arriver.
Je vois certain d'entre vous arriver avec leurs grands sabots dire que c'est ce que Marvel a l'air de faire avec Marvel Legacy à cause de baisses de ventes conséquentes (phénomène qui touche tous les éditeurs d'ailleurs). Je dirais que dans le principe ça y ressemble. D'ailleurs, Generations est très clairement conçu dans cette optique. Mais, Marvel Legacy est quelque chose de prévu depuis plus longtemps (pas forcément sous cette forme, je vous l'accorde) et, pour le moment, à part cette intrigue des X-Men rien d'autre ne me rappelle les heures de gloire des héros Marvel. L'avenir me donnera certainement tort vu certaines sagas à venir mais je ne pense pas que ça soit différent de ce que fait la concurrence depuis Rebirth.
Je n'oublie pas les dessins de Mike Mayhew, mais j'avoue je ne suis pas très objectif concernant son travail : je n'aime pas. C'est propre, l'action est claire mais c'est aussi très froid et, par moments, je trouve ça impersonnel. La série a reçu bien pire dessinateurs, nous n'allons pas nous plaindre.