Lectures de la rentrée 2017 (littéraire ou pas) #1

Côté nouveautés offertes et pas gaies, gaies !

Parmi les miens par Pons

Image captée sur le site Babélio

Parmi les miens - Charlotte Pons **** (rentrée littéraire 2017 #1)

Manon, trentenaire un peu paumée et maman débutante, apprend l'accident de voiture de sa mère en état végétatif. Plus décidée que les siens du sort de cette dernière, l'héroïne va quêter l'affection du clan en même temps qu'enquêter sur le passé maternel.    Parmi les miens est un joli roman, frais, sans fioritures, sans concession, qui ne se soucie pas des convenances. Il y a une belle énergie et la rage de vivre.  L'euthanasie est abordée de manière frontale tout comme les réflexions et choix des survivants. La fin est magnifique et rappelle En attendant Bojangles d'Olivier Bourdeaut. Une lecture sombre mais assez vivifiante... Si, si c'est possible !
Éditions Flammarion (très en forme) Service de Presse offert par Hélène et Jean-François Delapré, libraires au Saint Christophe de LESNEVEN (29).

 Femme à la mobylette - Jean-Luc Seigle ***** (rentrée littéraire 2017 #2)

Femme à la mobylette par Seigle

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Reine fait partie du quart monde.  Plaquée par son mec, elle oscille constamment entre se battre contre une destinée qui ne cesse de s'acharner et l'envie d'en finir (en emmenant avec elle ses trois petits bouts qui n'ont rien demandé, à part un peu de légèreté). Une femme à bout que le grand ménage devant la maison va libérer.  Il y a une part de Gervaise chez la Reine de Jean-Luc Seigle. Femme à la mobylette, pamphlet de notre réalité, parle de rémission et de dignité, délivre un message de paix sociale (tout ce qui fait défaut dans la politique actuelle mais je m'égare). Il est utile que nos auteurs contemporains s'entêtent à parler des gens de peu, parce que nos gouvernants ont une fâcheuse tendance à les oublier et à négliger leurs devoirs, celui en particulier de faciliter leur inclusion et celle de leurs enfants. Olivier Adam en a fait un temps son crédo, il est bon que Jean-Luc Seigle s'empare du flambeau.
Résolument roman social, Femme à la mobylette m'a touchée, d'autant plus je commence à être sérieusement exaspérée par certaines réductions et démonstrations de mon cher ministère. La fin est déroutante mais apaisée. L'image de Reine restera ancrée longtemps chez moi. Alors, merci, Monsieur Seigle !
Éditions Flammarion (encore une bonne pioche)
Service de Presse offert par Hélène et Jean-François Delapré, libraires au Saint Christophe de LESNEVEN (29).

 Un vertige - Hélène Gestern *** (rentrée littéraire 2017 #3)

Un vertige par Gestern

Image captée sur le site de Babélio

Deux histoires qui racontent un couple qui ne cesse de se retrouver avant de se perdre à nouveau : entre attentes, illusion et mesquineries, Un vertige montre qu'une séparation vaut mieux qu'une vie à deux subie et castratrice.
Des romans qu'Hélène Gestern a écrits, Un vertige est celui que j'aime le moins : question de timing à mon avis. Je n'ai pas supporté les phases répétitives, inhérentes à une relation inscrite dans le temps et le défaut. J'y retrouve la plume toujours saillante de l'auteure, sa profonde réflexion dans l'introspection. Mais j'avais besoin d'aspiration et de plus de variété au moment de ma lecture.
Je remercie Hélène Gestern pour l'envoi d'Un vertige et de sa fidèle loyauté.
Collection 1er Mille
Éditions Arléa  
De la même auteure :    Eux sur la photo  L'odeur de la forêt   La part du feu     Portrait d'après blessure
La suite, un jour ou l'autre... Enfin quand je pourrai !