« Les mots peuvent dire ce qu’il est à peine supportable de voir, et de concevoir. Ils peuvent ramener l’amour que Charlotte Delbo avait eu pour toutes celles, ceux qu’elle avait vu souffrir. » Le prix Femina de l’essai récompensait l’année dernière Charlotte Delbo. La vie retrouvée, de Ghislaine Dunant, qui proposait une relecture subjective et passionnée de Charlotte Delbo. Hasard de la vie éditoriale, c’est précisément ce que fait aussi Valentine Goby dans Je me promets d’éclatantes revanches, succès de la rentrée littéraire 2017. Pour une courte démonstration du génie de Charlotte Delbo, je recommande ce petit commentaire précis de mon ancienne professeure Michèle Rosellini, chez Transitions.
Des écrivaines relisent et commentent leurs classiques. La biographe Laura El Makki s’attèle ce mois-ci aux sœurs Brontë, tandis que Catherine Millet interroge le « mystère du plaisir féminin » dans Aimer Lawrence, une relecture de L’Amant de lady Chatterley.
Ô heures de lecture, suspendez votre cours ! Les obligations annuelles m’emportent loin de ces quatre titres, voiles qui passent inaccessibles à l’île individuelle où je suis prisonnier.
Ghislaine Dunant, Charlotte Delbo. La vie retrouvée, Grasset, 2016, 608 p., 24€. Valentine Goby, Je me promets d’éclatantes revanches, L’Iconoclaste, 2017, 178 p., 17 €. Laura El Makki, Les Sœurs Brontë, Tallandier, 2017, 320 p., 20,50€. Catherine Millet, Aimer Lawrence, Flammarion, 2017, 304 p., 21€.
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