Résumé :
La mort rôde, aussi belle que fatale. Serez-vous sa prochaine victime ?
Lorsque le TGV Milan-Rome arrive à quai, la police fait une macabre découverte : tous les passagers de la classe affaires sont morts.
Si les premiers indices orientent l’enquête vers un attentat, la commissaire adjointe Colomba Caselli, muscles d’acier et âme fragile, a de sérieux doutes. Pour elle, seul Dante Torre, l' » Homme du Silo « , est capable d’y voir clair dans ce brouillard de mensonges et de fausses pistes. Très vite, ils découvrent que ce massacre n’est que l’énième épisode d’une longue série de carnages, sur laquelle plane l’ombre d’une mystérieuse figure féminine. Elle ne laisse aucune trace, juste un nom : Giltiné, l’ange lituanien des morts.
Mon avis
Tout d’abord je tiens à remercier les éditions Robert Laffont et plus particulièrement La Bête noire pour m’avoir permis de lire la suite directe de Tu tueras le Père que j’avais beaucoup aimé d’ailleurs. C’est donc avec plaisir que je me suis plongée dans ce thriller signé de Sandrone Dazieri. Autant vous dire que c’est sans grande surprise que j’ai une nouvelle fois passé un très bon moment de lecture. Je tiens également à préciser que selon moi il est nécessaire de lire le premier opus même si les deux enquêtes son indépendantes l’une de l’autre. En effet, il y a de fortes chances que vous soyez spoiler par rapport à certains éléments touchant directement aux personnages principaux.
Ainsi, nous retrouvons Colomba Caselli qui est de nouveau appelée sur une scène de crime particulièrement troublante. En effet, tous les passagers en classe à faire das un TGV sont retrouvés morts à l’arrivée du train. Si de prime abord il s’agit d’un attentat terroriste revendiqué, semble-il, par Daesh, Colomba n’est pas vraiment de cet avis, persuadée que des zones d’ombre se cachent derrière cette affaire. Pour y voir plus clair et et lever le voile sur les soupçons qu’elle nourrit, Colomba n’a d’autre choix que de contacter Dante. C’est ainsi que ce dernier va découvrir que de nombreux autres meurtres et massacres sont liés entre eux par un seul et même prénom : Giltiné, l’ange de la mort.
L’intrigue est à la fois prenante et intelligemment conduite. J’ai été prise dans l’histoire dès les premières pages pour ne plus en sortir jusqu’à la fin. L’auteur nous entraîne dans une enquête palpitante dont les enjeux sont beaucoup plus compliqués qu’il n’y parait. Avec une narration simple mais percutante, l’auteur va droit au but sans s’embarrasser de fioritures. Toutefois, je salue son travail de documentation et de recherche pour nous offrir un récit aussi réaliste que cohérent. La plume de l’auteur est par ailleurs toujours aussi crue, incisive et nous tient au haleine tout au long du récit. Je dois dire que je ne me suis pas ennuyée une seule seconde, si bien que je n’ai pas vu passer les 600 pages de ce pavé.
Pour ce qui est des personnages, j’ai été ravie de retrouver le duo de choc formé par Colomba et Dante dont les personnalités et la relation ont quelque peu évolué depuis les événements du Père. Ainsi, c’est une Colomba en proie à des doutes et encore plus mal dans sa peau qui se profile devant nos yeux. Dante, quant à lui, n’est pas mieux loti, avec ses phobies et ses crises de panique dont l’intensité semble s’être accrue. Mine de rien et aussi torturés soient-ils, ces deux personnages sont attachants et leur alchimie est palpable. Une autre figure qu m’a particulièrement intrigué, n’est autre que Giltiné. A la fois mystérieux et inquiétant, ce personnage n’aura eu de cesse de me fasciner tout au long du roman. On s’interroge sur sa véritable identité et les motivations qui se cachent derrière ses agissements.
En bref, Tu tueras l’ange est une suite à la hauteur du tome précédent. Sandrone Dazieri nous plonge une nouvelle fois dans un thriller rythmé où le suspens brillamment dosé. La fin, aussi surprenante qu’inattendue nous laisse sur un sacré cliffhanger ! Je n’ai maintenant qu’une hâte : lire le dernier volet de cette trilogie pour enfin connaître le fin mot de l’histoire !