Éditeur : Rue de Sèvre – Date de parution : septembre 2017 – 72 pages
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À la suite d’un violent séisme dans la région de San’in, une faille s’ouvre dans la terre, d’où se met à jaillir une forêt jusqu’alors demeurée cachée…
Après le divorce de ses parents, Wataru Yamanobé arrive dans le petit village de Kaminobe où il est recueilli par ses grands-parents maternels. Sa mère tombe malade de chagrin après le départ du père et n’est plus en mesure de s’occuper de Wataru. L’enfant doit prendre ses marques : une nouvelle école, de nouveaux amis à se faire. Pendant les cours, Wataru ne parvient pas à se concentrer : il entend comme des murmures, en provenance de la forêt, des arbres… C’est comme s’il entendait la voix de la nature, des animaux.
Ce roman graphique en couleurs, à mi-chemin entre la bande dessinée et le manga – demeure inachevé… Jurô Taniguchi nous a quitté en février dernier et cette oeuvre était un des derniers projets qui lui tenait à coeur ; rongé par la maladie, il gardait l’espoir de la terminer à temps.
En tenant entre les mains cet album posthume, on mesure l’ampleur de la perte d’un tel créateur. L’histoire possède tellement de force dès les premières images. Taniguchi développe les thèmes qui lui ont toujours été chers : l’importance des relations harmonieuses entre l’homme et la nature, le respect de l’environnement. Un récit empreint de nostalgie et de poésie, qui captive dès les premières images ; l’utilisation de la couleur est saisissante.
Une édition sublime, qui comporte également un dossier analytique et des dessins en rapport avec le récit. J’ai désormais envie de relire Quartier lointain et L’Homme qui marche… et de découvrir ses autres récits.