Auteur :Alex Cartier
Genre : romance, contemporain
Edition : Belfond
Parution : 12 octobre 2017
Pages : 558
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Plongez dans l'univers des tournages de séries à Hollywood, la capitale mondiale du divertissement. Vous avez aimé Desperate Housewives ou Vampire Diaries ? Vous allez adorer Hysteria Lane.
Laure dirige une société de relations publiques dans le cinéma à Hollywood. Quand son boyfriend part travailler en France et que sa meilleure amie (et associée) s'en va assister au tournage du film réalisé par son fiancé, Laure se pose des questions sur le sens de sa vie.
Et lorsqu'elle rencontre un acteur canadien d'une grande beauté qui n'a pas encore percé, elle réalise que son destin est de produire une série. Mais quelles sont ses motivations réelles : le séduire, lui procurer le rôle dont il a besoin pour se faire connaître ? Ou bien est-ce une véritable vocation ?
Elle va découvrir que, derrière les paillettes, Hollywood est un monde impitoyable pour une jeune femme à l'expérience limitée. Heureusement, Laure ne manque ni de charisme ni de relations pour se sortir des pires situations...
Un univers impitoyable
Ce n'est jamais facile de voir, sa meilleure amie et associée, partir à l'autre bout de la planète, avec l'homme de sa vie. Et savoir qu'on va se retrouver seule, qu'il faudra compter sur le décalage horaire, et les prix exorbitants de facture téléphonique pour se parler.
Ça l'est encore moins, quand dans la même journée, votre compagnon en profite pour vous dire, qu'il doit aller travailler en France, alors que vous venez juste de traverser l'Atlantique, pour être auprès de lui, en emportant dans vos bagages, cette fameuse meilleure amie (cf movie star 3).
Non content de laisser sa girlfriend aux states, David, part en plus avec son ex, en tout bien tout honneur, mais quand même, avec son ex quoi !? (non, non, je ne vous mettrais pas le "allo", qui va avec).
Comment voulez-vous que Laure, ne pète pas un câble, avec son caractère chaud de fille du sud !
Seule, seule... Seule, et la solitude, ce n'est vraiment pas pour elle. La preuve en est avec le déclenchement de catastrophes qu'elle nous fait.
Comme dirait la pub : tu t'es vu quand t'as bu ! Dès lors notre fougueuse héroïne à deux solutions, s’apitoyer sur elle-même, et parler à sa bouteille. Comme le font la plupart des gens abandonnés.
Ou retrousser ses manches, et réaliser, la série, qu'elle a imaginé, pour impressionner ce barman, beau comme un Dieu, mais banni par ceux d'Hollywood, comme Ulysse, l'a été des Grecques. Eh oui, là encore à cause d'une femme.
C'est bien évidemment la deuxième solution que Laure choisira, se sera d'ailleurs l'occasion pour elle, de se rendre compte qu'elle n'est pas si seule, que ça. Que l'univers est prêt à l'aider, dès l'instant, ou elle assume ses choix.
Mais la vie, est loin d'être un long fleuve tranquille, et, le monde d'Hollywood, n'est pas forcément, celui des contes de fées.
Comme le dit si bien Ophélie, pour empêcher son amie de succomber aux chants des sirènes.
" Tu sais combien il y a de jeunes hommes comme lui à Los Angeles, avec autant de charme et peut-être plus de talent ? Des milliers. Pour combien d'élus ? Une poignée. Tu le sais bien, la moitié des vendeurs dans les boutiques de mode, ou des serveurs dans les restaurants. Tu les as vus, Laure. Ils sont tous comme ton Québécois. Et l'immense majorité ne percera pas et passera sa vie à attendre. Peut-être que ton serveur est plus intelligent et qu'il a raison de renoncer à temps, avant d'avoir trente ou trente-cinq ans."
Là, je dois dire qu'elle a raison, mais c'est oublier un peu tôt le sens de l'honneur de notre héroïne. Elle a une dette envers Alexandre, et elle compte bien l’honorer, quitte à aller au pays des pingouins et le ramener par la peau des fesses s'il le faut. (enfin façon de parler, quoi que...).
Quel bonheur de retrouver les personnages de Movie Star. Cette fois-ci, on suit, Laure, un des personnages que je préfère, avec sa bonne humeur permanente, sa joie de vivre communicative. Enfin, ça, c'était surtout dans la trilogie, car ici, elle apparaît plus mûre, mais également plus fragile, plus vulnérable, et sensible. J'étais loin de me douter, de sa vraie nature, ou de cette évolution. À la voir pleurer si souvent, je me suis même demandé si elle n'était pas enceinte.
Je savais depuis l'an dernier qu'Alex Cartier, travaillait sur ce projet, je craignais, qu'il tombe dans le même travers qu'ont certains auteurs, de copier à l'identique, leur série ou roman à succès. Eh bien pas du tout. Laure est bien notre narratrice, mais exit le journal intime, l'héroïne s'adresse à nous, directement à la manière de Kushiel. Les personnages ont évolué, même ce cher Michael, essaie de se ranger, je crois qu'il a compris la leçon. cf : Movie Star.
D'ailleurs, puisque je parle de la trilogie, de l'an passé, rassurez-vous, si pour une raison ou une autre, vous commencez par Hystéria Lane, l'histoire se comprend très bien, sans avoir lu au préalable la trilogie, et chaque fois qu'il y est fait mention, l'auteur le signales. C'est d'ailleurs une des nouveautés, cette intervention de l'auteur.
Comme pour la première trilogie, les références cinématographiques, et télévisuelles ne manquent pas. Et là, je dois dire que j'ai d'énormes lacunes. N'ayant la télé que depuis mon retour en France, parce que mon fiton, l'a fait installer en même temps que la fibre. Je ne connais aucunes séries citées. J'imagine que ma sœur, va encore se moquer de moi. Cet été je lui, ai fait découvrir la trilogie, qu'elle a bien évidemment adoré (normal, c'est ma sœur), mais si je suis imbattable sur les musiques de films, elle et ma nièce le sont sur les séries, de vraies sérialseries, et des cinéphiles aguerries.
Laure aura à faire à deux vermines, dont l'une est de la gente féminine, et croyez-moi, à sa façon, pire que Michael Brown, j'ai trouvé cela plutôt inhabituel et intéressant. J'aurais adoré, à la fin, "voir" la tête des deux crapules, car je m'attendais dès le début à voir Katherine faire son retour au mauvais moment, et j'ai eu, comme qui dirait bien envie de lui mettre mon poing dans la figure. C'est dommage qu'on ne l'ai pas, je trouve qu'il manque quelque chose du coup.
Vous savez, un peu comme lorsque Mme Mangin dans princesse Sarah (la petite princesse), voie qu'elle a maltraité une jeune millionnaire.
Alex Cartier nous revient avec cette fois-ci, un roman sur fond de séries, pour notre plus grand plaisir, il fait évoluer Laure, une des héroïnes de Movie Star, dans ce monde impitoyable. Elle se lancera dans un défi fou, celui de monter sa propre série, et mettre à l'affiche, un jeune acteur, banni à cause d'un avocat véreux.
Un roman, feel good, où se mêlent humour, amour, coup bas, et abus de pouvoir.
Avec une plume toujours aussi agréable, voir un brin au-dessus de sa trilogie phare, Alex Cartier avec Hysteria Lane nous offre une ode à l'amitié.
Mention spéciale, pour les chapitres annoncé avec un titre de film.
Un gros coup de cœur.
Merci à Alex Cartier d'avoir pensé à moi, et aux éditions Belfond, pour cette surprise.
Ma note : 19/20 A lire si : vous avez aimé La trilogie Movie Star, si vous aimez les romans feel good, l'univers de la télé.Passez votre chemin si vous n'aimez pas : euh... les beaux acteurs ? Les avocats véreux, le monde impitoyable du show bizz.
Morceau choisit :💭j'ai relevé pas loin d'une vingtaine de passage, je ne peux donc pas tous les mettre, voici après de longues délibérations avec moi-même, ma sélection._ Alors, comment trouves-tu Herbie ?_ Herbie ?Il a eu l'air surpris._ Tu n'as pas vu The Love Bug, la série de films sur cette coccinelle Volkswagen intelligente ?J'ai compris que parfois les traductions dans les films sont approximatives..._ En France, on l'appelle Choupette._ Mais c'est un nom de fille !_ Oui, ce doit être la première voiture transsexuelle de l'histoire du cinéma !(💭cette série à, je la connais)_ (...) Je vais t'épargner les détails_ Tu plaisantes ? Tu ne vas rien m'épargner du tout ! J'ai supporté toute la partie Walt Disney de ton long récit et tu voudrais me priver du moment chaud ? Tu rêves.Pour moi ? My foot ! (Pour dire "mon œil", les Américains utilisent "mon pied", chacun sa culture !)_ Laure, le mot "dextérité" vient du latin dextera, qui veut dire "main droite". La dextérité du pied, c'est une impossibilité linguistique._ Et en latin, comment dis-tu "se faire branler avec le pied" ?