Le train des orphelins, tome 8: Adieux - Philippe Charlot et Xavier Fourquemin

Le train des orphelins, tome 8: Adieux - Philippe Charlot et Xavier Fourquemin

Présentation
À la fin des années 1920, Lisa a été élue maire de Cowpoke Canyon par acclamation. Elle désigne la veuve Goswell comme shérif. Au grand désespoir du petit Joey, Lisa se laisse courtiser par le beau Lee, venu construire la maison des orphelins. Mais Lee imagine déjà Lisa en épouse soumise. C’est bien mal la connaître.Soixante-dix ans plus tard, le vieux Joey a pris la route du Connemara, à la rencontre de la petite Louisa. Il est accompagné par la lumineuse Aileen, dont il continue à douter de l’existence réelle. Devant la situation préoccupante de Louisa, Joey voit un signe envoyé par Lisa et un sens à donner à son histoire. ​​​​​​​

Avis
 

L'histoire :

Lisa a poussé jusqu'au bout son projet de scolarisation des orphelins de Cowpoke Canyon. La jeune femme qui vit seule avec le petit Joey qu'elle a pris sous sa coupe, porte désormais un projet de maison des orphelins, qui remplacerait son bar où les cours sont donnés le soir. Tous donnent un coup de main, encouragés par un groupe de jeunes prostituées qui soutiennent Lisa et exercent une vraie autorité sur les hommes qui rêvent de leurs faveurs. La shérif et Coleman, son trouillard de fiancé, tentent de représenter la loi, mais quand arrive un certain Timothey Alley en provenance de New York, la communauté est en émoi. La Northern Pacific veut récupérer les terres que des particuliers se sont abusivement appropriées, parmi lesquelles le terrain où se dresse la maison des orphelins. Quelques 75 ans plus tard, sur les routes d'Irlande, Joey devenu un vieillard voyageur part à la recherche de ses ancêtres, et va découvrir bien davantage.

Ce qu'on en pense sur la planète BD :

La fin des aventures de Lisa dans le petit village de l'ouest n'a plus beaucoup de lien avec l'histoire touchante du train des orphelins des premiers volumes. Beaucoup de personnages volontairement ridicules et une histoire qui choisit délibérément le registre de l'humour, sur une intrigue très légère. Philippe Charlot n'utilise pas beaucoup l'ellipse, ce qui donne à ses situations cocasses un côté très appuyé et les prive souvent d'effet de surprise. En revanche, lorsque l'on retrouve Joey, le vieil homme encore plein d'envies de découvertes, on retrouve la touche d'émotion qui a donné la couleur à cette saga. Beaucoup de bienveillance, des personnages gentils comme tout, et avec ce dernier volume surgit une forme de retour en arrière plutôt émouvant. Xavier Fourquemin poursuit son chemin sans faiblir, soucieux de proposer des cases très animées et de camper des personnages aux gueules marquantes. Son trait semi-réaliste se situe dans la grande tradition de la bande dessinée franco-belge, même si on réalise en découvrant ses planches originales sur de nombreux sites web qu'il semble perdre à l'encrage un impact, une énergie pourtant présente dans ses crayonnés. En tout cas, les fans qui ont suivi la série apprécieront dans ce dernier volume la longue balade de Joey, les souvenirs qu'elle évoque. Et dont le lecteur se souvient lui aussi.

Tag(s) : #BD - Livres illustrés, #Bamboo, #Charlot, #Fourquemin