208 pages
À peine terminer le tome 4, j’ai bravé la pluie pour me rendre à la librairie et me procurer les trois derniers tomes. « A Silent Voice » est un manga vraiment addictif dont il est impossible de ne pas connaître la suite.
J’ai décidé de chroniquer le tome 4 et 5 dans un seul et même article, car à mon sens ces deux tomes font partie de la même dynamique.
Attention, la chronique peut contenir des spoilers.
Si les retrouvailles de Shoko et de Miyoko se passent à merveille, au grand soulagement de Shoya, les choses sont loin d’être aussi simples quand il tombe sur Naoka en pleine rue… Alors qu’il la ramène chez elle, l’adolescente repère la jeune malentendante dans une boutique, et le premier contact se révèle plutôt explosif !
Mais pour le lycéen aussi, les choses évoluent : sans s’en rendre compte, il se constitue peu à peu un petit cercle d’amis. Hélas, lorsque la timide Shoko tente de lui déclarer sa flamme à haute voix, c’est l’échec total…
Dans ce tome 4, on retrouve Shoko après qu’elle est vainement essayée de dire à Shoya qu’il lui plaisait. C’est Yuzuru, la soeur de Shoko, qui va la soutenir coûte que coûte. Tomohiro entraîne Shoya et ses copains de classe dans la préparation du film pour le concours. Il faut écrire le script, penser à la conception du décor et des costumes. Les lycéens sont vite dépassés par ce projet et l’entente entre eux devient extrêmement difficile dès lors que certaines vérités font surface.
Shoko et Shoya sont ostracisés par les camarades de classe qui se prétendaient être leurs amis. Le sentiment de culpabilité qui les rongeait tous les deux revient avec plus de force, et Shoko et Shoya ne se sentent pas à leur place dans ce monde qui refuse de les comprendre, de les juger avant qu’ils se soient expliqués.
Nos deux héros ne sont pas beaucoup plus aidés par les adultes. L’enseignant de CM2 de Shoko et Shoya est toujours aussi borné. Ce personnage me dégoûte et pour moi, c’est avant tout le responsable des problèmes de comportement des enfants. Si un adulte qui est le seul à pouvoir montrer l’exemple est le premier à discriminer les personnes handicapées, forcément les élèves suivent l’exemple du maître d’école.
Le tome 4 est le calme avant que la tempête ne se déchaîne de manière cruelle dans le tome 5. Ma gorge s’est retrouvée plusieurs serrées pendant ma lecture face au sentiment d’abandon qui m’envahissait.
Je pensais que Yoshitoki Oima avait déjà fait assez souffrir nos deux héros dans les précédents tomes. Je pensais qu’il ne restait que le meilleur à vivre, mais j’avais manifestement tort. Je me suis fait complément surprendre par la tournure des évènements.
Yoshitoki Oima développe la psychologie de ses personnages de façon remarquable. Ils sont humains et attachants.
« A Silent Voice » est un manga qui explore les sentiments des adolescents en osant parler de handicap, de harcèlement scolaire et de dépression.
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