Un recueil de dix nouvelles dont l’auteur, dans un post-scriptum, cite ses sources d’inspiration, à savoir contes et légendes d’Orient, dans le sens large du terme, puisqu’elles se déroulent en Chine ou sur les pourtours de la Méditerranée comme la Grèce…
Pour qui n’est pas familier de cet écrivain, je ne conseillerai pas cet ouvrage pour débuter car il ne reflète pas vraiment, me semble-t-il, ce qu’on peut en attendre (aller plutôt lire Mémoires d’Hadrien ou L’œuvre au noir par exemple). C’est en cela qu’il m’a un peu déçu. Tous les textes n’ont pas retenu mon attention mais je citerai volontiers Le Dernier amour du prince Genghi et La Veuve Aphrodissia qui sont d’un bon niveau. Dans le premier, un prince devenu aveugle et bientôt mourant dans les bras d’une ancienne concubine – la seule à l’avoir profondément aimé – ne la reconnait pas et a même oublié son nom… C’est très beau et bouleversant. Dans le second, l’horreur du récit, le meurtre du vieux mari et de l’enfant (« il avait fallu l’étouffer entre deux paillasses ») né de l’amant de la femme, contraste avec la beauté de l’écriture.