Un photographe de guerre est envoyé en Corée du Sud, pour y réaliser des photos de mode. Par hasard, il tombe sur une exposition, dont les oeuvres lui paraissent familières.
Il se rend compte qu’elles ont été volées, et entreprend de les récupérer. Il s’enfonce alors dans les quartiers de la ville, rencontre des gens plus ou moins bien intentionnés, en même temps qu’il découvre Séoul, puis Busan, autre mégalopole. Il s’y perd, comme hypnotisé par la foule, fasciné par les lumières et les néons. Ses années de couverture de conflits armés l’ont quelque peu brisé, anesthésié. Il évolue en ville de manière distanciée.
En choisissant ce petit livre dont j’ai apprécié le format et la qualité du papier, je m’attendais à plus de descriptions de la Corée. Ce sont en fait principalement les émotions, les ressentis du personnage qui sont évoqués, à travers des portraits de villes comme pixélisés, hachés comme des flashs photographiques.
L’intrigue m’a paru anecdotique au regard de la divagation de cet homme abîmé, qui se cherche dans les rues étrangères. Le style très recherché, très travaillé et imagé, ne m’a pas complètement séduite, j’aurais aimé plus de simplicité je crois, mais c’est une question de goût.
Jean-Louis Poitevin est un écrivain et critique d’art français.
Séoul, playstation mélancolique est paru chez L’atelier des cahiers en octobre 2016 (15€).
Merci à Babelio pour la découverte.
Si vous avez aimé cet article, n’hésitez pas à me suivre sur Facebook !
Classé dans:Non classé