Chaque lundi, Entre Les Pages vous propose d’anciens articles dont le texte et la mise en page ont été rafraîchis. Qu’il y ait 2, 3, ou 4 articles, le but est de vous faire découvrir ou redécouvrir des livres très différents. J’espère que cela vous plaira ! Vous pouvez lire et commenter les avis ici, ils se trouvent à la suite les uns des autres, ou cliquer sur les couvertures ci-dessous pour accéder aux chroniques en elles-mêmes. Belle lecture à tous ! Au programme aujourd’hui :
L’inconnu du Pacifique, l’extraordinaire voyage du capitaine Cook
Au dix huitième siècle, le Capitaine Cook mène son équipage au travers d’un bien périlleux voyage. Lui qui découvrit des terres de l’océan Pacifique, rencontra des icebergs et donna leur nom aux archipels des îles Sandwich, vit ici ses derniers mois en mer. Longs et durant lesquels il s’agit souvent plus de survivre que de vivre, ils sont relatés avec beaucoup d’envie et d’amour pour les mots et l’effet qu’ils produisent.
Romancé mais à la pointe des émotions et des rêves d’expéditions, L’inconnu du Pacifique, l’extraordinaire voyage du capitaine Cook nourrit également une admiration pour James Cook, son courage et son audace d’homme face au monde qu’il a du affronter. Disposant également de ressources historiques et de détails avec lesquels les lecteurs aiment se saouler, accroître son savoir, ce roman historique joue très bien son rôle, du début à la fin. Il se révèle donc intéressant, passionnant et éducatif. Le tout, brodé par une plume qui réussit à transporter sur le navire du Capitaine et à faire frémir de la proue à la poupe.
Présentation de l’éditeur :
Le capitaine James Cook fut l’un des plus grands marins du XVIIIe siècle. Lors de ses trois voyages autour du monde, il découvrit de nouvelles terres, pour la plupart des îles de l’océan Pacifique. Sa dernière expédition se déroula entre 1776 et 1779 : James Cook fit escale en Nouvelle-Zélande, affronta les icebergs et la banquise, inscrivit les îles Sandwich sur sa carte.
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Vacances cauchemar
Les parents de Corentin et Coraline ont décidé de passer des vacances en Bretagne. Non mais que vont-ils faire dans ce trou perdu ? La crainte de l’ennui domine les enfants tandis que se prépare, spécialement pour eux, un été bien spécial. Peu volontaires pour faire des efforts et s’acclimater, ce ne sont pas les mystérieux et terrifiants évènements qui vont avoir lieu qui vont leur donner envie de s’attarder dans la région. Car oui, leurs vacances vont rimer avec orages, fantômes ou encore eau de sang. Les légendes du coin vont alimenter une grande frousse au sein de la famille et aussi renseigner le lecteur sur une histoire vraie, celle de Marion Le Faouët, une sorte de Robin des Bois du dix-huitième siècle qui fut trahie puis pendue. Aux Éveil et Découvertes, un guide accompagne le jeune lecteur. Pour cet ouvrage, il présente des personnages célèbres, des bandits réputés et relie donc ce charmant roman à l’Histoire, la vraie, pour ne cesser d’attiser la curiosité même après la fin de la lecture.
Présentation de l’éditeur :
Les parents de Corentin et Coraline ont choisi de passer les vacances dans un manoir breton. « Bonjour, l’ennui !, pense Corentin. » Pourtant le frère et la sœur ne sont pas au bout de leurs surprises… car d’inquiétants phénomènes se produisent. La maison ne serait-elle pas hantée ? Pour aller plus loin : Anne-Marie Desplat-Duc te présente des brigands au grand cœur, dans un dossier illustré.
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Un mystérieux bracelet
A la mort de leur tante Gaby, Laurent, Emilie, Nicolas et Amélie se retrouvent dans sa maison, là où les quatre cousins ont toujours passé leurs vacances. Car ce n’est pas encore cette année que les choses vont changer. De plus, ils vont pouvoir en profiter pour se lancer à la recherche d’un bracelet rapporté d’Inde par Gaby, un objet précieux, réputé magique, mais sur lequel elle fut incapable de remettre la main avant son décès. Ils vont en décoder les indices, quatre phrases écrites chacune dans une langue différente et déchiffrer son secret. Les personnages de ce livre sont donc lancés dans une ambiance de chasse au trésor. Curiosité, excitation, peur et audace les font s’animer dans cette histoire qui met en avant les langues. Ils vont devoir rencontrer des gens venus de plusieurs horizons pour traduire de l’égyptien, de l’arabe ou encore du latin et ainsi mettre en avant la beauté des langues. Évidemment, se joue là aussi une certaine morale sur les préjugés. Le lecteur est lui aussi invité dans ce jeu, dans cette envie de divertissement et de connaissance.
Sympathique, Un mystérieux bracelet est un récit vivant accompagné d’illustrations agréables. C’est un regard sur l’inconnu et le désir d’en savoir plus, celui de découvrir le monde et ses fascinantes énigmes. Tout se décrypte, il suffit d’être ouvert, solidaire, prêt à découvrir de grandes choses. Le dossier qui fait suite à cet ouvrage rend compte de plusieurs langues, propose au lecteur de s’entraîner à prononcer quelques mots avec ces sons qui ne sont pas les siens ainsi qu’un exercice de recherches facile et intéressant. Ce livre est une bonne introduction à la langue étrangère, à toutes celles qui peuplent ou ont peuplé le monde, une preuve de leur grande importance et de leur côté fascinant.
Présentation de l’éditeur :
Laurent et Émilie retrouvent leurs cousins Aurélie et Nicolas dans la maison de leur tante Gaby. Quelle joie de passer les vacances ensemble ! A l’occasion d’une exploration du grenier, ils découvrent un bracelet recouvert de mystérieuses inscriptions. Va-t-il les conduire vers un trésor? Les quatre cousins mènent l’enquête.
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À mort l’innocent !
Rentrée 1965 à Saint Clémentel, le nouvel instituteur arrive. Il s’appelle Mr Orthis. Très vite respecté et aimé par ses élèves, ces derniers sont en plein milieu des rumeurs lancées sur celui qui, à défaut de ne pas leur donner des coups de règle, leur fait apprendre des récitations en chansons, avec sa guitare. Parce qu’il aime peut être les hommes, Mr Othis devient la risée du village. Son destin commence seulement à basculer. Le jour où un garçon de sa classe est retrouvé mort, c’est au fer rouge que la population et les autorités marqueront à jamais l’âme d’un homme. Rémy, le narrateur de cette histoire, nous raconte avec l’esprit d’un homme et son cœur d’enfant, l’accusation à tort d’un être ainsi que la certitude qu’il a toujours eue, celle de son innocence.
La cruauté et la soif de justice portent à elle deux ce récit. Deux concepts extrêmes et forts en conséquences qui mènent la barque des sentiments. Écœuré, le lecteur découvre comment une population acquiert les couleurs d’un traitre. Bousculé entre les atrocités que l’on ne s’imagine pas clamer et l’innocence trop belle d’un jeune garçon, il faut pourtant bien croire que tout est encore possible. Il faut croire en la preuve et en la reconnaissance. Croire en un meilleur individu également, en le respect de celui qui a cette histoire entre ses mains. Témoignage brûlant et honnête, A mort l’innocent ! évoque ce que l’on suppose être un cas parmi tant d’autres. Le focus sur une abomination en particulier appelle à l’émotion, la compréhension, la compassion, entre bien d’autres fibres de l’homme comme la raison. Cette lecture coupe le souffle, Arthur Ténor la livre de manière très pudique, avec finesse et sensibilité.
Présentation de l’éditeur :
« Au village, la plupart des gens firent comme s’ils avaient toujours cru en l’innocence de l’instituteur. Aucun d’entre eux n’aurait avoué qu’il était parmi ceux qui criaient » À mort, le monstre ! » Eux aussi en sortirent blancs comme neige, et avec un tel naturel qu’on aurait pu les croire de bonne foi. » L’histoire exemplaire, tragique et particulièrement émouvante d’un jeune instituteur, nouvellement arrivé dans une école et adoré par toute la classe. Jusqu’au jour où tout bascule… Un texte magnifique de pudeur, de retenue et d’émotion.