Titre : Les Effacés, Tome 1, Toxicité Maximale
Auteur : Bertrand Puard
Éditions : Hachette
Nombre de pages : 384
Date de parution : 2015
Genre : Littérature jeunesse / Thriller / Espionnage
ISBN : 978-2-01-202375-8
Résumé :
Neil est un adolescent comme les autres jusqu’au jour où quelqu’un s’introduit chez lui pour l’assommer et remplacer son corps par celui d’un autre. À son réveil, il se rend compte qu’il est mort aux yeux du monde et le groupe l’ayant accueilli lui raconte qu’ils lui ont sauvé la vie : selon leurs dires, un tueur à gages était en bas de son immeuble voulant le tuer et faire passer son assassinat pour un suicide. Il se joint alors de manière plus ou moins volontaire à ce groupe dissident ; Les Effacés. Mais pourquoi voulait-on le tuer ? Quels sont les liens entre tous les membres ? Qui est ce mystérieux Nicolas Mandragore ?
L’histoire :
Ce livre est le premier d’une série de six tomes, avec en plus, une sorte de hors-série : Vol 1618
Au premier abord, ce livre peut vous paraître banal, l’intrigue première relève du classique : les effacés font face à une menace et, à quelques exceptions près, ils arrivent à la surmonter. Le suspense est tout de même de mise puisque Bertrand Puard a cette capacité de nous surprendre même au travers d’une intrigue classique. Mais l’intérêt principal de la série n’est pas là. Ce qui lui donne son charme est le message qui est disséminé dans l’ensemble de la saga : bien que le premier tome n’en parle pas (si vous êtes intéressé par le livre passez au second paragraphe, puisque je vais parler ici de la série en général), une dimension politique est très présente. Le message est clair : les hommes politiques sont tous les mêmes, il ne faut se fier à personne mais encore moins à ces derniers. Puis, autour de ce message-là est tressé un ensemble de critiques de la société : les enjeux astronomiques que représentent les clubs de foot, la société capitaliste avec le trading, etc…
Le but n’est pas forcément d’agréer l’avis de l’auteur mais plutôt de se familiariser avec ces choses-là qui, lorsque nous sommes adolescents, nous semblent si éloignées
Les personnages :
Les personnages sont si mystérieux qu’il faudra aller au bout de la série pour réussir à connaître tous leurs secrets ou presque car chacun est très différent. Mais le plus réservé est sans aucun doute celui de Nicolas Mandragore : une grande part d’ombre l’entoure et il faudra jusqu’au dernier chapitre du dernier live pour réussir à connaître l’intégralité de son histoire…
Toxicité Maximale :
Parlons maintenant du premier tome. L’intrigue tourne autour d’une menace bactériologique : un chercheur aurait créé un virus extrêmement dangereux. Une intrigue secondaire se met en place rapidement : elle concerne l’intégration de Neil dans le groupe. En effet, il ne comprend pas pourquoi un tel groupe existe et de quoi il vit. Le livre se termine sur une scène en plein suspense, ce qui nous donne évidemment envie de lire la suite !
Bertrand Puard nous plonge dans ce tome au cœur du business pharmaceutique. Encore une fois la société est critiquée. Les industries du secteur sont décrites comme lucratives et prêtes à tout pour se faire de l’argent ce qui est le contraire de ce qu’on peut attendre d’eux. Par ailleurs on peut très clairement constater que les politiciens sont liés à tout ce trafic : chacun y voit des intérêts personnels à ce que l’épidémie soit stoppée ou non.
Par ailleurs, il existe à plusieurs reprises dans la série des doubles pages où l’on a le détail de là où se passe l’action.
Petit plus :
Le thème change à chaque tome ce qui nous plonge dans un univers différent à chaque fois ce qui ne peut être que du bonus ! Par surcroît, les références littéraires sont nombreuses avec notamment Machiavel et Alexandre Dumas.
« Rien n’est aussi désespérant que de ne pas trouver une nouvelle raison d’espérer »
Ma note : 8/10
Ce livre est très bon à l’image de la série, il est censé y avoir un second cycle qui se déroulerait dans le même univers mais il se fait attendre.