T’arracher

Par Entre Les Pages @EntreLesPages

Le petit ami de Lou a mis fin à leur relation. Se faire larguer par son premier grand amour, c’est dur ! Résultat des courses : chaque jour est une épreuve. La jeune fille, à la fois anéantie et obsédée, dort mal, arrive en retard en cours, voit ses notes chuter. Son bulletin scolaire morfle un maximum à toutes les entrées. C’est dommage, c’est l’année du bac. À la maison, ce n’est pas le grand amour avec ses parents. Et puis, elle est bancale cette famille depuis que son frère est parti faire ses études dans une autre ville. Heureusement, il y a Sacha, sa meilleure amie. Ainsi qu’un professeur qui voit quelque chose en Lou. Grâce à lui, elle s’accroche à un projet qui pourrait bien mettre un peu de soleil dans son cauchemar d’année scolaire.

T’arracher débute par une page entière de « Toi ». L’état d’esprit de Lou est ainsi affiché. Il est touchant, angoissant, inquiétant. Mais comment se débarrasser de lui ? Comment ne plus penser à lui sans que cela enlève à la vie tout intérêt ? Claudine Desmarteau propose aux lecteurs de suivre Lou dans sa proposition de réponse à ces questions. Pour animer la quête de son héroïne, l’auteur de Jan s’inspire de sa propre expérience ainsi que de celle de ses enfants ayant eux aussi connu la vie au lycée, les admissions post-bac et les concours. Le parcours est donc on ne peut plus authentique. Quelques vérités et injustices sont toujours bonnes à mettre en avant. L’adolescence, ses poids et ses enjeux sont magnifiquement explorés. La plume de Claudine Desmarteau est unique. Les sentiments de Lou, son chagrin, sa rage puis, par la suite, son envie sont palpables. Une bande originale accompagne l’histoire, en fait partie intégrante. De Sinead O’Connor à Amy Winehouse, en passant par Camille et Asaf Avidan. À chacun de ses pas, le roman est donc à la fois profond, fort et superbe.

Présentation de l’éditeur :
Je te vois partout. Tout à l’heure dans la rue, de dos c’était Toi ce mec brun aux cheveux un peu trop longs en queue de rat sur le cou. Je me suis grouillée pour te rattraper, je devrais pas cavaler après Toi comme ça je sais, je peux pas m’empêcher tu m’attires comme un aimant. J’avais envie de te choper par le bras mais quand je me suis approchée c’était un autre. Des autres Toi j’en vois plusieurs par jour. Il suffit d’un infime point commun. Ta façon de marcher nonchalante. Ta couleur de cheveux, ton dos un peu voûté. Ton blouson à capuche. Tes pompes sans lacets. Un petit quelque chose qui me rappelle Toi et mon cœur se met à battre n’importe comment. C’est n’importe quoi.

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