Nous revenons en 1983, avec les aventures oh combien compliquées de Tony Stark.A l'époque le milliardaire a tout perdu. Obadiah Stane est parvenu à lui voler ses entreprises, son existence, s'appuyant notamment sur sa grande faiblesse, une dépendance à l'alcool qui trouve ses origines dans l'histoire familiale et un rythme de vie trop stressant. Tony est à la rue, au sens propre, et il a établi demeure dans des cartons de fortune, avec comme seuls amis des sdf de passage.Dans le numéro 178 de la série régulière, les lecteurs retrouvent donc une épave, qui est encore loin d'avoir touché le fond! En fait, Stark se voit proposer un étrange pari par un policier dont le père était lui aussi alcoolique. Il lui offre un don de 50 dollars (une fortune pour un sdf) contre la force de volonté de résister douze heures sans boire, de se représenter à minuit sans avoir touché la bouteille.Durant une douzaine de pages, Tony va fatalement devoir résister, essuyer de cruelles remarques d'anciens amis, qui essaient pourtant de lui rendre service. Mais un toxicomane, souvent, ne veut entendre que ce qu'il souhaite. De bonnes pages touchantes de Denny O'Neill, avec le dessin basique mais efficace et incisif de Luke Mc Donnell.Mais la partie la plus étonnante de ce numéro est publiée juste avant. Dans le cadre du mois des "assistant editors" qui prennent le pouvoir, Bob Harras met en scène un groupe de gamins du quartier, qui influencés par les histoires des Avengers, publiées au format comic-books, essaient d'aider les forces de l'ordre dans leurs missions.C'est ainsi qu'ils se costument (sommairement...) et ont comme ennemi le petit voyou du quartier, qui essaie de repeindre les voitures à coups de bombe acrylique. Avengers Assembled! Seulement voilà, quand les kids excluent le Iron Man wanabee de leurs rangs c'est parce que dans les comics il en est ainsi! (Tony est devenu alcoolique, on vient de le dire). Mine de rien, on donne dans la meta bande-dessinée!Plus fort encore, le gamin exclu s'en va s'accrocher à une bouteille (de coca cola) et son rôle en tant que Iron Man des bacs à sable est usurpé par le voyou à la peinture, qui va tenter de ruiner la bonne réputation des petits héros.Tout ira bien qui finira bien, avec des micro rebondissements qui jouent habilement sur les codes en vigueur dans les comics des "grands", et qui font de cette histoire récréative un truc inédit et rafraîchissant. Ceci en pleine période tragique pour Iron Man, ou Stark, pour être précis.On regrettera juste que Mc Donnell ne se soit pas foulé pour les dessins, mais bon, ça reste une vraie bonne parenthèse, qui mérite le coup d'oeil. Au passage ceci est à relire dans le volume 11 de la collection Marvel Epic Collection, au début du pavé nommé Duel of Iron. A lire aussi :Le Faucon, un RCM dans les années 80 Likez la page Facebook et retrouvez aussi
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