400 pages
Tarryn Fisher est une auteure que j’ai récemment découverte grâce à la trilogie « Never never » coécrite avec sa partenaire de choc Colleen Hoover. Ayant beaucoup apprécié cette romance oscillant entre le fantastique et le contemporain, j’avais hâte de lire un roman exclusivement écrit par Tarryn Fisher. L’auteure a réussi à me convaincre dès le premier chapitre.
Je remercie les éditions Hugo Roman pour l’envoi de ce service presse. J’espère que l’attente ne sera pas longue avant de pouvoir lire un nouveau roman de l’auteure.
Tout commence par un rêve que fait Helena, l’héroïne. Elle s’y voit mère de famille avec le copain de sa meilleure amie, dans une ville à l’autre bout du pays, dans un futur très différent que celui qu’elle envisage alors. Le rêve est très vif et troublant et elle va se réveiller en se demandant s’il est prémonitoire. Elle se persuade que tout cela n’est pas important, mais ne cesse d’y repenser.
La vie reprend, à côté de son petit-ami Neil, mais chaque décision ou événement semble la rapprocher du rêve, et cela la trouble.
Peu à peu, elle commence à voir sa meilleure amie différemment et le petit ami de celle-ci, Kit, l’intéresse de plus en plus. Ils vont se rapprocher. Helena agit de plus en plus conformément au rêve.
Pour mieux connaître Kit, Helena commence à suivre ce qu’il fait. Il écrit un livre dont le pitch est que deux garçons aiment la même fille. Ce livre et les échanges qu’ils ont à ce propos vont les rapprocher. Elle s’immisce aussi beaucoup dans la vie sentimentale de Kit et de son amie.
Peu à peu, elle s’éloigne de Neil, comme son amie s’éloigne de Kit et sa relation avec Kit flirte avec une vraie relation sentimentale. Son amie va avoir un bébé comme le prédisait le rêve, bébé dont s’occupe beaucoup Helena…
Le rêve était-il prémonitoire ou Helena a-t-elle provoqué les circonstances propices à sa réalisation ? La réalité va-t-elle rejoindre l’imaginaire ?
Un chapitre… un seul chapitre a été suffisant pour que je plonge tête la première dans l’histoire de songe de Tarryn Fisher. Et j’avais besoin d’un bon page turner pour me donner envie de lire après mes lectures insipides de ces dernières semaines.
Helena se réveille après un rêve insolite. Dans ce rêve, elle se voit en couple avec le fiancé de sa meilleure amie, heureuse en ménage, artiste renommée vivant des milliers de kilomètres de sa ville natale. Est-ce un rêve ou un cauchemar ? Une chose est certaine, le rêve a de grandes conséquences sur la vie d’Helena. Désormais, rien n’est plus pareil !
Le rêve d’Helena agit comme un réveil à la sonnerie brutale. Helena était une jeune femme à la vie toute tracée. Son diplôme de comptable en poche, un petit ami en apparence idéale à son bras, il ne lui reste plus qu’à trouver le job et se marier à Neil.
Il est facile de s’attacher à Helena. Elle est entourée, mais très vite on se rend compte que ses amitiés sont superficielles. Elle se sent seule avec des sentiments qui la dépassent. Helena est drôle, maladroite, attendrissante avec une passion dévorante pour Harry Potter et un penchant un peu trop dramatique pour la boisson.
Les références multiples à Harry Potter m’ont fait sourire. Toutefois, je ne comprends pas Helena qui se réfugie dans la boisson dès qu’elle traverse un trop-plein d’émotion, et dans cette histoire c’est toutes les trois pages qu’elle lève le coude.
Kit, le héros, est traité par Tarryn Fisher comme un personnage secondaire. J’ai moi aussi rêvé voir Helena et Kit ensemble, mais son manque d’action m’a mis les nerfs à plusieurs reprises. Je suis passée de « J’aime ce personnage » à « Je le déteste » en quelques chapitres. Helena et Kit m’ont fait vivre dans un ascenseur émotionnel pendant tout le récit. Mon coeur s’est serré de nombreuses fois lorsque Helena s’est retrouvé le bec dans l’eau après les promesses de Kit.
Tarryn Fisher a une écriture addictive. J’ai commencé et terminé le roman en quelques heures, ne voulant pas m’endormir tant que je n’avais pas fini le livre. L’auteure mène l’intrigue d’une main de maître.
« Le songe » a frôlé le coup de coeur. Toutefois, la fin m’a paru légèrement brouillonne. Tarryn Fisher intègre un nouveau personnage qui malheureusement n’apporte rien à l’intrigue si ce n’est une dilution des sentiments et des actions d’Helena. À mon goût, cet ajout était inutile, sans saveur et a rendu confus le dénouement de l’histoire.
Sans ce petit détail, Tarryn Fisher m’envoyait directement au paradis littéraire!