Sucre Noir de Miguel Bonnefoy, Rivages
Pour résumer (parce que bon, il faut quand même savoir de quoi ça parle):
Dans un village des Caraïbes, la légende d’un trésor disparu vient bouleverser l’existence de la famille Otero. À la recherche du butin du capitaine Henry Morgan, dont le navire aurait échoué dans les environs trois cents ans plus tôt, les explorateurs se succèdent. Tous, dont l’ambitieux Severo Bracamonte, vont croiser le chemin de Serena Otero, l’héritière de la plantation de cannes à sucre qui rêve à d’autres horizons.
Au fil des ans, tandis que la propriété familiale prospère, et qu’elle distille alors à profusion le meilleur rhum de la région, chacun cherche le trésor qui donnera un sens à sa vie. Mais, sur cette terre sauvage, la fatalité aux couleurs tropicales se plaît à détourner les ambitions et les désirs qui les consument.
Ce que j’en pense:
Et voilà, je me lance enfin! La voici, la fameuse chronique des Matchs de la Rentrée Littéraire! TADAM! Je vous avoue être passée par plusieurs phases.
La joie de la sélection:
L’attente impatiente du roman:
La lecture du livre:
La panique totale à l’idée de rédiger une chronique originale:
C’est donc avec en fond sonore mes fesses qui font floc floc d’effroi que je vais vous parler de Sucre Noir (oui j’y viens enfin cher lecteur).
Ce roman nous livre l’histoire de Serena qui est l’héritière d’une graaaaaande plantation (genre elle a beaucoup d’argent et tout et tout). Le lecteur la suit donc au fil des âges avec son mari Severo qui de son côté est à la recherche du trésor d’Henry Morgan (chacun ses lubies, on ne juge pas). Cette quête va détruire Severo et le consumer littéralement. Cette passion dévorante, se transmettra à sa fille, Eva. Cette dernière va devenir sous nos yeux, une conquérante riche, avide et sans pitié.
L’histoire est vraiment au top! C’est bien mené et très agréable à lire. L’histoire m’a fait voyager, elle m’a transporté dans un ailleurs merveilleux. Le dénouement est d’une formidable beauté et a su me surprendre.
Ce roman est soutenu par des personnages féminins hors du commun.
Serena emplit de sa personne toute la première partie du livre. Elle est un peu l’héroïne romantique typique que j’aime tant. J’ai adoré sa façon de se mouvoir, de voir la vie, d’aimer et de se laisser aimer. En un sens, elle m’a un peu fait penser à Scarlett dans Autant en emporte le vent de Margaret Mitchell.
La seconde partie du roman se consacre au personnage d’Eva, la fille de Serena et Severo. Eva est aux antipodes de sa mère. Elle montre une détermination à toute épreuve. Elle est violente, ambitieuse, radine et perfide. Toute la fin du livre repose sur elle. Elle incarne selon moi tout l’état d’esprit du roman. Une Xéna la guerrière au caractère affirmé comme je les aime. Bon… À la fin, elle perd un peu les pédales…
L’écriture quant à elle, est juste sublime! Ça se boit comme du petit lait. Les descriptions sont magnifiques. C’est rempli de poésie, c’est beau et agréable. La fin est tragiquement belle et m’ a laissé émue et tremblante.
Bref:
J’ai eu l’occasion avec ce roman de découvrir un vrai beau roman.
Si je devais le noter (genre on me met le couteau sous la gorge):
Merci de m’avoir lu et à bientôt sur le blog.
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