Une poule de batterie heureuse de l'enclos de 50 cm² dans lequel elle passe ses journées à picorer et à pondre. Un zoo censé participer activement à la préservation des espèces rares où les visiteurs pensent davantage à consommer et à se bâfrer qu’à découvrir les animaux. Des cadres supérieurs qui pratiquent la tauromachie. Un abattoir ultramoderne où rien n’est laissé au hasard. Un papa victime de l’économie libérale aux prises avec des cafards. Un mouton mégalo et fasciste à la rhétorique persuasive. Un chien de chasse à la retraite qui découvre les affres de la téléréalité.
Christophe Léon propose sept fables dont la morale n’est pas forcément explicite. Il faut fournir un petit effort de réflexion pour comprendre les enjeux de chaque texte, ce qui n’est pas plus mal. D’ailleurs est-ce vraiment des fables ? On est sans doute ici plus proche de la parabole, mais peu importe finalement. Ce qui compte, c’est la limpidité du propos. Pas de dénonciation grossière à coup de gros sabots mais plutôt un discours tout en finesse dont l’évidence se dévoile peu à peu. D’où une lecture de chaque histoire nécessairement attentive voire accompagnée pour certains enfants qui auront peut-être du mal à en saisir les subtilités.
Le ton est caustique, souvent drôle. Il y a aussi une certaine gravité et de jolies trouvailles, comme cette « passerelle » imaginée entre les deux textes qui ouvrent et ferment le recueil où la poule et le chien se rejoignent dans un final inattendu.
De la littérature jeunesse engagée qui appuie avec intelligence là où ça fait mal et qui reste dans la lignée de ce que proposent les éditions Le muscadier depuis leur création. Personnellement, çà me convient tout à fait.
Pas bête(s) ! de Christophe Léon. Le muscadier, 2017. 145 pages. 11,50 euros. A partir de 10-11 ans.
Christophe Léon propose sept fables dont la morale n’est pas forcément explicite. Il faut fournir un petit effort de réflexion pour comprendre les enjeux de chaque texte, ce qui n’est pas plus mal. D’ailleurs est-ce vraiment des fables ? On est sans doute ici plus proche de la parabole, mais peu importe finalement. Ce qui compte, c’est la limpidité du propos. Pas de dénonciation grossière à coup de gros sabots mais plutôt un discours tout en finesse dont l’évidence se dévoile peu à peu. D’où une lecture de chaque histoire nécessairement attentive voire accompagnée pour certains enfants qui auront peut-être du mal à en saisir les subtilités.
Le ton est caustique, souvent drôle. Il y a aussi une certaine gravité et de jolies trouvailles, comme cette « passerelle » imaginée entre les deux textes qui ouvrent et ferment le recueil où la poule et le chien se rejoignent dans un final inattendu.
De la littérature jeunesse engagée qui appuie avec intelligence là où ça fait mal et qui reste dans la lignée de ce que proposent les éditions Le muscadier depuis leur création. Personnellement, çà me convient tout à fait.
Pas bête(s) ! de Christophe Léon. Le muscadier, 2017. 145 pages. 11,50 euros. A partir de 10-11 ans.