La sirène de Kiera Cass – Un folklore intéressant mais…

Par Laura Darcy @MlleDarcySky
Collection R (Robert Laffont) – Année 2016
342 pages

Kiera Cass est une auteure que j’ai beaucoup appréciée notamment avec sa première trilogie « La sélection ». À l’époque, j’ai eu le coup de coeur pour cette dystopie légère qui parle plus de téléréalité et de la découverte de l’amour que difficultés politiques. Avec le recul – et quelques années de plusla saga de Kiera Cass n’est plus un coup de coeur, mais reste un bon souvenir. J’étais très curieuse de découvrir le premier roman de cette auteure qui aborde un folklore que je croise rarement en littérature.

Kahlen est une Sirène, vouée à servir son maître l’Océan en poussant les humains à la noyade. Pour cela, elle possède une voix fatale à qui a le malheur de l’entendre. Akinli, lui, est un beau et gentil jeune homme, qui incarne tout ce dont Kahlen a toujours rêvé. Tomber amoureux a beau leur faire courir un grave danger à tous les deux, Kahlen ne parvient pas à garder ses distances. Est-elle prête à tout risquer pour écouter son cœur ?

Une fois encore je suis ravie que la Collection R ait gardé la couverture originale, car Kiera Cass nous a habitués à parer ses livres d’une illustration à couper le souffle. Et comme vous pouvez le constater avec l’évaluation que j’ai attribuée à ce roman, la couverture à elle seule fait de ce livre un petit bijou.

Avant de commencer ma lecture, j’ai entendu beaucoup de critiques concernant la mythologie de la sirène qui était à leur goût pas assez approfondie et que la romance prenait trop de place dans l’intrigue de Kiera Cass. À vrai dire je ne comprends pas vraiment cette critique, car pour ma part cela serait tout le contraire à quelques nuances près.

Kahlen est une sirène depuis près de 80 ans lorsqu’elle rencontre Akinli – mais où Kiera Cass a été chercher les prénoms de ses personnages, je n’ai pas réussi à les prononcer correctement tout au long de ma lecture – un jeune humain universitaire. La vie de sirène a été une seconde chance pour Kahlen, malheureusement servir l’Océan n’est pas un travail facile. Pour survivre, l’Océan a besoin de se nourrir et pour cela les sirènes chantent provoquant des naufrages. Kahlen est entourée par ses soeurs sirènes, mais elle est très solitaire et cette vie lui pèse sur la conscience. Akinli souffle un vent nouveau.

Le roman est écrit du point de vue de Kahlen pourtant j’ai éprouvé des difficultés à m’attacher à son personnage. C’est une héroïne dépressive qui s’enfonce un peu plus à chaque page dans son marasme intérieur. Kahlen n’a pas la volonté de sortir de son apathie ce qui finalement est totalement compréhensible puisqu’elle est bloquée dans la peau d’une sirène pour encore quelques décennies. Je suis restée extérieure aux aventures de Kahlen et Akinli. 
La situation ne s’est pas arrangée avec le personnage de Akinli. Être subjugué ou même attirer par le personnage de Akinli est difficile, voire impossible, puisqu’il est très peu présent dans l’histoire. Kahlen tombe amoureuse de Akinli après seulement deux rencontres, à la troisième, elle sait que c’est son âme soeur. Les sentiments naissent très vite et cela ne m’aurait pas dérangé si la temporalité n’était pas aussi marquée.

La mythologie des sirènes est bien présente. Elle est très intéressante et du si peu que je connaisse sur cette créature fantastique, Kiera Cass a réinventé et modernisé le mythe. Le point faible de ce roman vient de la romance où les sentiments semblent faibles.

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