La peur qui rôde et autres nouvelles

La peur qui rôde et autres nouvelles
La peur qui rôde et autres nouvelles          Une maison hantée, un orage qui déchire la nuit, des villageois terrifiés par des légendes à vous glacer le sang, des ombres mystérieuses et des secrets pas assez bien gardés...Voici un bref aperçu de l'univers étrange et fantastique dans lequel vous plongeront ces nouvelles. Amateurs de frissons, découvrez vite ces quelques textes de l'un des maîtres de l'épouvante !
La peur qui rôde et autres nouvelles
     Pourquoi ce livre ? J’en sais strictement rien. J’avais envie de changements, ce livre traînait dans ma PAL et quelqu’un me l’a sélectionné pour un challenge que j’organise sur Livraddict y’a quelques mois, je me suis dit que c’était le bon moment pour liquider ce petit livre.

   Comme l’indique le titre, c’est un recueil de trois nouvelles mais, contrairement à L’effet Churten d’Ursula Le Guin, je ne compte pas chroniquer chacune des nouvelles car elles sont vraiment « courtes ».
   Je retiendrais principalement le flot de descriptions. Je ne m’attendais pas du tout à cela mais Lovecraft s’attache à décrire le paysage, les villages, les habitations, les routes, tout ce qui permettra d’ancrer son lecteur dans une atmosphère particulière, à la limite du dérangeant voire du malsain. J’ai aimé cela car il met en scène le lieu de la nouvelle de manière à ce qu’on le visualise parfaitement bien, et on se l’imagine correctement.   Certains détails sont également déterminants dans l’atmosphère, comme j’ai pu le dire auparavant. Rien de difficile à percevoir, on devine aisément que c’est crucial dans la narration, et il arrive qu’on ressente un petit frisson dans tout ce que cela promet.
   Lovecraft nous livre des petites enquêtes de personnages du commun qui se sentent l’âme d’un détective et qui souhaitent résoudre une énigme dans un village isolé. Pour cela l’auteur mêle avec brio des effets de réalisme et de fantastique, on est vraiment pris dans l’ambiance et on s’interroge sur l’origine des étranges manifestations.
   Les personnages sont puissants, ils nous tirent dans leur détermination à résoudre leur petite enquête. Toutefois il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils dégagent de l’antipathie. L’atmosphère des nouvelles se basant sur l’horreur, Lovecraft ne s’attarde pas sur ses personnages et finalement on ne sait pas grand-chose d’eux, ce qui rend l’attachement difficile. En revanche, ils ne sont pas non plus antipathiques, seulement leur détermination tend à les rendre surhumains : ils perdent leur compagnon de manière surréaliste mais veulent quand même aller au bout des choses, ce n’est pas forcément très crédible (personnellement, je vois mes amis tomber comme des mouches, je fuis).
La plume est un poil complexe à appréhender, on sent que les nouvelles datent. Toutefois, une fois dedans la plume reste accessible et il devient difficile de se détacher du récit, d’autant plus que c’est court à lire.La peur qui rôde et autres nouvelles    Je ressors de cette lecture sans être agréablement ou désagréablement surprise. Si je suis contente d’avoir enfin découvert une œuvre de Lovecraft, je ne fus pas particulièrement transcendée. Ce recueil m’encourage toutefois à poursuivre ma découverte de cet auteur, ce que je ferais dans quelques temps avec plaisir. Du reste, j’aurai du mal à recommander ce roman à un trop jeune public, il faut vraiment se sentir prêt pour attaquer ce pilier des auteurs incontournables.
La peur qui rôde et autres nouvelles
14/20