L'arc qui devrait nous expliquer qui est Jason, le frère de Wonder Woman, continue mais dans cette troisième partie, James Robinson et Emanuela Lupacchino s'intéressent à Grail, la fille de Darkseid.
Le précédent épisode n'était pas très glorieux, on sent que Robinson se voit imposer certaines choses et qu'il ne fait pas l'effort de les habiller. Ainsi, nous le savons maintenant : le retcon organisé par Greg Rucka - soit l'intrigue centrale des 25 premiers numéros de cette série - sont mis à la trappe de manière peu élégante.
L'autre chose qui me dérange est que cette saga se déroule après Dark Nights: Metal et on a l'impression que les conséquences seront inexistantes - en tout cas pour les séries déjà mises en place. Tout est remis à sa place comme il le faudrait et le monde est loin de ressembler à la zone de chaos vu dans la mini-série de Scott Snyder et Greg Capullo. Cela ne vient pas gâcher la qualité de l'histoire de Robinson mais, je déplore encore une fois des choix éditoriaux douteux.
Mais cela dépasse donc cet épisode qui est très plaisant. Robinson s'intéresse à Grail et nous raconte ce qu'elle a fait depuis la fin de The Darkseid Wars, c'est à dire tuer des fils de Zeus et récupérer leurs pouvoirs pour faire grandir Darkseid.
Le scénariste ne fait pas qu'énumérer des faits et des tueries, il développe Grail la montrant déterminée mais lui apportant surtout une couche plus complexe que ce que son créateur, Geoff Johns, nous avait laissé entendre. Robinson part vraiment sur une histoire familiale et nous parle de ce que nous sommes prêts à faire pour aider nos proches. Cela n'empêche pas que Grail est une amazone tueuse de demi-dieux mais elle a du relief.
Côté dessins, Emanuela Lupacchino n'est pas aidée par la colorisation et le lettrage qui rendent le tout trop numérique, trop superficiel. C'est dommage, ses dessins sont jolis et des choix de colorisation sont plutôt chouettes mais les phylactère avec le dégradé noir vers rouge sont tout simplement ignobles. De même, le design des crédits est plutôt douteux mais, bon, DC, ce n'était pas la peine d'oublier de créditer Saida Temofonte sur ce numéro.