Ces rêves qu’on piétine
Sébastien Spitzer
Les éditions de l’observatoire
Août 2017
305 pages
« Pour survivre, il faut s’oublier. »
Et non ce n’est pas un xième roman sur la seconde guerre mondiale. C’est une vision à la fois différente et familière, c’est un regard neuf, des mots choisis, c’est très documenté et librement adapté, les personnages nous emmènent dans leur sillage avec détermination.
J’ai aimé cette construction qui alterne chapitres centrés sur la glaciale Magda Goebbels dans le bunker, chapitres centrés sur ces Juifs qui fuient l’horrible brasier de la grange de Gardelegen, et ces lettres totalement fictives d’un père adoptif à sa fille.
Ces lettres seront le lien entre tous les personnages, entre l’histoire et l’Histoire, des lettres qui sont le fil conducteur du roman.
Car le véritable héros de ce roman est bien Richard Friedländer, un héros discret et malheureux qui sème dans ses lettres des parcelles d’émotion incroyables.
Un premier roman très réussi.
« C’est la peur qui fait mal. La peur que la mort prenne son temps. »
J’ai acheté ce roman suite à l’article de Jérôme. Jostein, H-Ch Dahlem, Alex, Estellecalim ont aimé aussi.