« Bulles dans une vaste et sombre mer, de petites poches de conscience luisent au sein du vide glacé de l’univers. Elles roulent, glissent, s’unissent, se séparent, laissant des sillages phosphorescents aussi uniques que des signatures au cours de leur ascension vers une surface invisible. Tout le monde fait des livres. »
Genre : Science-fiction
Nationalité : État-Unis
Date de publication : 2015
Éditeur : Folio Science-fiction
Traduction : Pierre-Paul Durastanti
Note :
Résumé :
Serait-il possible de décrypter les algorithmes de l’amour ? Peut-être les tentaculaires compagnies de l’Internet y parviendront-elles un jour ? Elles sauraient, alors, dire si deux personnes sont vraiment faites pour être ensemble. Et si l’immortalité nous était offerte, quelle trajectoire serions-nous amenés à suivre ? Sans doute la route vers les étoiles s’ouvrirait-elle à nous ? D’immenses vaisseaux se dirigeraient vers 61 Virginis pour y trouver … quoi ? Mais les plus beaux voyages sont peut-être ceux que l’on fait grâce à la mémoire, à l’aide de jouets nés des mains et de l’amour d’une mère : une merveilleuse ménagerie de papier.
Mon avis :
Il y a longtemps que je n’avais pas lu d’oeuvre asiatique et je ne peux qu’avouer que c’est une grave erreur de ma part. Néanmoins, j’ai pu me plonger avec délice dans ce recueil de nouvelles, grâce à Livraddict et aux éditions folio que je remercie chaudement au passage, et que j’ai tout simplement dévoré !
Pourtant, rien n’était gagné d’avance. D’une part parce que ce recueil est loin d’être chétif et que ces derniers temps je suis un peu frileuse à l’idée de lire un ouvrage de plus de 300 pages. D’autre part parce que je ne suis pas très enclin à lire des nouvelles. Mais quand on sait que ce recueil a remporté un Prix littéraire et qu’en prime il s’agit de récits de science-fiction/fantasy, difficile d’y résister. Et quelle erreur cela aurait été de le délaisser !
Car, à n’en point douter, ce recueil est un petit bijou de science-fiction. De fait, parmi les 19 nouvelles que compte cet ouvrage, pas une seule ne m’a déplu, je dis bien aucune. Certes, certaines m’ont plus touchée que d’autres, telles que La Ménagerie de papier, La plaideuse, Trajectoire pour ne citer qu’elles. Néanmoins, chacune d’elle a fait son petit effet. C’est simple, malgré la multitude de personnages et la brièveté des histoires, je me suis attachée aux personnages que je rencontrais au fil des histoires. De là, je peux dire que Ken Liu est un pure génie. Cet auteur parvient à vous émouvoir en quelques mots, à vous mener vers des horizons lointains que vous n’auriez peut-être jamais soupçonné. À travers sa plume, j’ai voyagé au confins de la galaxie et perdu totalement la notion du temps, à tel point que j’ai du mal à croire que j’ai lu autant de pages. J’étais pleinement absorbée, tout me paraissait plausible, tangible, une véritable vision de notre futur.
Mais le plus incroyable dans tout ça c’est que ce maître de la science-fiction (pour moi il l’est clairement) nous questionne indirectement au travers des différents récits qui, bien que distincts, sont tous plus ou moins reliés les uns aux autres. Au fil de ma lecture, je me suis surprise à me questionner sur l’immortalité, sur les diversités culturelles et à m’imaginer la vie sur une autre planète. Et tout ça grâce à la magnifique plume de cet auteur.
Je ne vais pas vous en dire plus pour laisser une petite part de mystère planer jusqu’à ce que vous vous décidiez à le dévorer. Car oui, cette perle littéraire est un mets délicat que l’on savoure de la première à la dernière ligne. Qu’attendez-vous pour le déguster ?
Bisous à vous mes petits bouquineurs
L’auteur :
Ken Liu naît en Chine, à Lanzhou, en 1976. Il émigre aux États-Unis à l’âge de onze ans. Il a publié plus de cent vingt nouvelles et a été récompensé par la totalité des plus grands prix dédiés à la science-fiction et à la fantasy. Également traducteur, il vit dans la région de Boston.