De Mélanie Harlow
Sorti le 16 novembre 2017
Chez Hugo New Romance
393 pages
17€
Il ne croyait plus en l’amour. Margot a besoin de changer d’air. Elle vient de se séparer de son ex qui s’est révélé être un pauvre type opportuniste, tout cela très publiquement devant toute le gratin de Detroit. Cela tombe bien, la société de communication où elle travaille doit s’occuper d’un client hors de la ville. Quoi de mieux qu’un séjour loin de son quotidien, au bord du lac Huron, dans une ferme qui a besoin de donner un coup de jeune à son image ? Mais, elle ne s’attendait pas forcément à rencontrer un homme comme Jack, un des propriétaires de la ferme. Renfermé, agressif, il n’est toujours pas remis du décès de son épouse et déteste l’idée qu’une jeune femme de la ville vienne se mêler de leurs affaires. Mais sa vivacité et son charme sont en train de percer la carapace que le deuil a créée autour de son coeur. Elle n’est que de passage, elle ne connaît rien à son quotidien mais il pourrait lui apprendre à vivre auprès de lui.
J’ai eu la chance de pouvoir acheter Si nos chemins se croisent au Festival New Romance de Cannes, en septembre dernier. Celui-ci ne faisait absolument pas partie des achats que j’avais prévus, je ne savais même pas qu’il y serait. Le simple résumé a suffi à me convaincre de le prendre, sans même réfléchir.
Et c’est une excellente surprise ! Je découvre là une auteure que je ne connaissais pas, et dont j’achèterai sans aucun doute toutes les prochaines sorties !
On fait rapidement la connaissance de Margot, jeune femme issue d’une famille aisée, qui cache un sacré caractère derrière un masque de perfection. C’est lorsqu’elle se laisse aller à sa vraie nature que les choses dérapent et qu’elle se voit forcée de s’échapper de Detroit, le temps que les choses se calment.
Travaillant en parallèle dans une entreprise de communication, elle saisit l’opportunité de s’éloigner et prend en charge le dossier « Valentini ». Les trois frères Valentini possèdent une ferme et ont bien besoin d’aide pour sortir du lot. Ils font appel à Margot et entendent bien avoir recours à ses services. Mais c’est sans compter Jack, l’un des frères Valentini, un vétéran pas très commode qui ne veut surtout pas d’une petite bourgeoise sur ses terres.
Les personnages de Margot et Jack s’accordent parfaitement, ils sont à la fois très différent, mais si semblables. Margot est patiente, prête à laisser à Jack tout le temps nécessaire pour comprendre qu’elle est la bonne, celle qui lui permettra de sortir de la solitude qu’il s’inflige depuis la mort de sa femme, trois ans plus tôt. Mais il est hors de question de tout lui passer, n’hésitant pas à le remettre à sa place quand c’est nécessaire.
Jack, derrière ses muscles, ses tatouages et une attitude de gros dur, est un vrai nounours. Il m’a fait penser à Rome, de Marked Men 3 (mon BBF #1), avec quelques fêlures en plus. Jack ne s’est toujours pas pardonné la mort de sa femme et reste persuadé qu’il mérite son malheur. Mais il se prend d’affection pour la petite citadine bien décidée à remettre tout son monde en question. Je me suis aussi prise d’affection pour les personnages secondaires. Toute la famille de Jack apporte un sentiment de réalité au roman, le rendant plus terre-à-terre. On comprend très rapidement que la notion de famille est très importante pour les frères Valentini.
La plume de Mélanie Harlow est magique, tout simplement. Elle passe de moments légers et drôles à des passages durs et émouvants très facilement, jouant avec nos émotions en un claquement de doigts. Si nos chemins se croisent est un énorme coup de cœur, autant en terme de personnages qu’en terme d’écriture. Une lecture à mi-chemin entre la légereté (grâce au personnage de Margot) et la douleur, sombre et entraînante (par le personnage de Jack).
Alors, si vous n’aviez pas entendu parler de ce roman, si vous hésitiez à l’acheter ou non… foncez !