Antigone

Antigone a été lu avec le Club de lecture pour la rencontre du 18 novembre 2017.

Antigone est la fille d’Œdipe et de Jocaste, et la sœur de Etéocle, Polynice et Ismène. Elle naît donc dans la mythologie grèque. Sophocle a écrit trois pièces racontant le funèste destin de sa famille : Oedipe roi, Oedipe à Colone et Antigone. Cela, aux environs du cinquième siècle avant Jésus-Christ. Le personnage d’Antigone est un des plus grands symboles de liberté. En effet, malgré l’interdiction de donner un sépulture à son frère Polynice suite à son combat contre Etéocle qui n’a pas survécu non plus, la jeune femme le recouvre tout de même de terre et est, comme elle savait qu’elle le serait, condamnée à mort pour cela.

En 1944, alors que la France est occupée mais que les alliés progressent, Jean Anouilh publie une réécriture de l’Antigone de Sophocle. Il s’agit d’une version dépouillée de l’empreinte mythologique. Dans laquelle Antigone est désormais une « résistante » dans tous les sens du terme et où ce sont les choix et non le destin qui sont maîtres. Différents choix s’affrontent, ce qui offre une de ses profondeurs au texte. Antigone fait des choix parce qu’elle est libre, Créon en fait pour honorer son devoir. Antigone est un magnifique hymne à la force et au courage de chacun, une grande prose sur l’indépendance et le pouvoir. Vaut-il mieux avoir connaissances des inspirations de l’auteur ? Peut-être. Pour reconnaître les personnages, les aimer encore plus grâce à leur nouvelle épaisseur. Pour se rappeler l’importance des mythes. Dans tous les cas, le message délivré par la pièce est clair et sa façon d’être transmis très accessible. Une œuvre incontournable, de celles qui peuvent changer les êtres humaines.

Antigone

Présentation de l’éditeur :
«L’Antigone de Sophocle, lue et relue et que je connaissais par cœur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges. Je l’ai réécrite à ma façon, avec la résonance de la tragédie que nous étions alors en train de vivre.» Jean Anouilh.

Lectures d’octobre 2017

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