Bonjour,
Merci à Alexis Arend pour ce service presse. C’est toutefois avec appréhension que je me suis plongée dans la lecture de Josh pour deux raisons :
- je n’en avais lu que des retours positifs et élogieux … souvent mon ressenti est en décalage
- la mort touchait un enfant (cf la 4ème en dessous) et j’ai beaucoup de mal à accepter ça (sûrement mon côté mère poule – et là mes enfants rigolent
)
4ème de couverture
Derrière toute grande histoire se cache une grande blessure.
Pourquoi cette petite ville du Middle West est-elle soudain frappée d’épouvante en cet été 1953 ? Qui diable a intérêt à semer la panique et la mort parmi cette population sans histoire ? Et enfin, pourquoi le jeune Josh et son frère Simon sont-ils observés par les uns et méprisés par les autres, comme si un mauvais sang coulait dans leurs veines ?
Autant de questions qu’avec une écriture parfaitement maîtrisée, Alexis Arend démêle tout au long de ce voyage sidérant. Voilà une intrigue fascinante qui renoue avec les grandes histoires épiques, dignes des meilleurs auteurs populaires américains.
« Mon père avait coutume d’appeler ce coin du Montana « la larme d’un ange ». Je crois, avec le recul, qu’aucun nom ne me semblera jamais plus beau, ni plus approprié aux événements de cette année-là…
C’était l’été 1953, j’avais tout juste douze ans et mon frère Josh, dix ans. C’était quelques semaines avant qu’on ne le tue…
Je repense souvent à ce lieu empreint d’un bonheur oublié. Mon âme d’enfant s’est gorgée de ce panorama, à en éclater, au point que même aujourd’hui, je parviens à me le remémorer très distinctement. Je suis encore capable d’en retracer les moindres contours dans ma tête, je retrouve ses rives accueillantes, je ressens à nouveau la fraîcheur de son eau claire sur ma peau, et la douce tiédeur du soleil qui s’y reflétait. Je revois nos peaux dorées après des heures de baignade. Je revois mon père, je revois Josh. Et, à présent que me voilà bien âgé, lorsque parfois j’éprouve des difficultés à trouver le sommeil, lorsque, la nuit venue, le passé revient me hanter, c’est à Swan Lake que je songe. À cette larme d’un ange… Ces souvenirs lointains, enfouis en moi, me sont à la fois infiniment beaux, et infiniment douloureux…
Swan Lake, et cet été 1953… »
Mon avis
Dans la 4ème c’est annoncé direct : Josh va mourir ! Cette information ne nous empêche aucunement de nous attacher à ce petit bonhomme « à part » et à son frère Simon.
Alors lorsque le moment fatidique arrive …. on a juste envie de torturer l’auteur comme il vient de le faire avec nos émotions. C’est du pur sadisme !
Mais finalement, nous lecteur, c’est ce que nous aimons non ? Oublier ce qui doit arriver pour se laisser emporter
Généralement l’apparition du fantastique dans un monde « réaliste » est toujours difficile à accepter pour moi. Mais Alexis Arend l’intègre dans son roman comme si c’était quelque chose de naturelle voir même évident. Cela se fait donc en douceur ! Et là aussi j’apprécie la technique
Au final, je n’aurais qu’un reproche à faire à ce roman mais c’est vraiment un point de vu très personnel. Je l’aurais arrêter après la mort de Josh ou du moins après ses conséquences immédiates pour finir sur des émotions intenses.
Ce que Simon raconte sur sa vie après le décès de son frère n’était pour moi qu’évidence et j’avoue qu’à part me permettre de digérer ma colère vis à vis de l’auteur (:D ) je n’ai pas eu la sensation que ça apportait beaucoup à l’histoire.
Conclusion
On connait la fin dés le début mais Alexis Arend arrive à nous embarquer. Les émotions sont là, l’attachement à Simon et Josh se fait au fil des pages et lorsque le moment fatidique arrive le lecteur oscille entre pleurs et colère !
Un auteur à découvrir ! D’ailleurs c’est par là
Bonne lecture !