NI TERRE NI MER, TOME 1de Mergaton, Genzianella & RicardDupuis, 14€50
Lors d'une expédition en mer, cinq amis qu'un lourd secret avait séparés il y a deux ans, se sont rassemblés, pour revenir sur les fantômes du passé. Mais, pris au cœur d'une tempête, ils se retrouveront échoués sur une île isolée, où seuls se trouvent deux hommes inquiétants, habitant le phare. Une spirale de violence et une course contre la mort, s'engagent alors.
On évolue au sein d'une bande dessinée sombre, où l'ambiance pesante se ressent fortement, tant dans les dessins que dans les discussions. Il y a une certaine violence, et une grande négativité qui s'en dégage. Et les personnages ne sont pas pour rien dans cette noirceur, par les mystères qu'ils cachent tous, mais aussi dans leurs attitudes. Alex incarne la manipulation, le narcissisme et la perversité, alors que les amis qui l'accompagnent, semblent perpétuellement dans l'attaque directe suite à une certaine méfiance de leur part.
Ces éléments pleins de noirceur, énervent de prime abord. Quel intérêt trouve-t-on à se revoir, pour sans cesse s'attaquer mutuellement ? C'est l'un des nombreux mystères qui se cachent dans cette bande dessinée, et cette réticence peut se comprendre lorsque l'on découvre une partie du lourd secret qui les avait séparés. Ce pessimisme est omniprésent dans l'histoire, mais vu la tournure des évènements, et notamment depuis la rencontre avec les deux mystérieux habitants du phare, le pessimisme devient contagieux. La spirale est enclenchée... l'histoire se répétera-t-elle ?
Cette bande dessinée m'a beaucoup dérangée dès les premières pages, à cause du dialogue très violent de par le vocabulaire et dans la forme des phrases. A tel point, que certaines ne m'ont pas parues naturelles, dans leur contexte. Pourtant, au fil des pages, cette impression s'est adoucie et l'envie de lever le voile sur les mystères, était plus important. Les dessins, eux, ne m'ont pas déplut, au contraire, j'ai plutôt apprécié l'importance donnée aux personnages et à leurs expressions. En somme, c'était une bonne découverte et j'en remercie grandement les éditions Dupuis.