Spartacus Romain Ternaux Édition Aux forges de Vulcain 2017 216 pages Genre : ContemporainMerci à
Résumé :
Un roman qui montre Spartacus comme vous ne l’avez jamais vu.Racontées à la première personne, les aventures de l’esclave révolté deviennent le journal intime et hilarant d’un pauvre type qui, se trouvant au bon endroit au bon moment, finit par incarner l’espoir des dominés et se trouve sans cesse, bien malgré lui, débordé par la violence des hommes.
Provocant, volontairement bête et méchant, ce roman est une fable grinçante et noire sur la passion des peuples pour les hommes providentiels.
Mon avis :
J’aime beaucoup l’histoire de Spartacus et vu que je n’ai pas aimé le seul bouquin que j’ai lu sur lui (écrit par Max Gallo) j’espérais rectifier le tir, bon je n’avais pas vu que ce titre était en fait humoristique mais ça a déjà donné de bons résultats de prendre une histoire sérieuse et de la traiter sur le ton humoristique, vous voulez un exemple ? Kaamelott ! Malheureusement tout le monde n’a pas le talent du sieur Astier…
Le livre commence alors que Spartacus est toujours gladiateur, à priori rien ne lui donne envie de se barrer ailleurs, il gagne tous ses combats, peut profiter des prostitués du coin et il ne demande pas plus, sauf que Spartacus est marié à une espèce de harpie qui a la fâcheuse tendance à le violer, donc pour lui échapper il décide de lancer une révolte !
Le souffle épique en prend quand même un coup dans les narines avec une idée pareille et c’est pire quand on s’aperçoit que Spartacus est tout de même un bon gros couillon, mais bon on va dire que ce n’est pas le but du livre d’être axé sur l’histoire (même si certains pans de son aventure sont tout de même bien repris), sur son intensité, sur ses enjeux, et que cela veut juste être drôle (même si une intrigue creusée peut aussi être drôle mais bref).
Et du coup il fallait que l’humour soit solide et finalement il ne l’est pas, à mon gout c’est vraiment de l’humour gras et facile et l’ensemble est franchement vulgaire. Je dois bien admettre que j’ai eu quelques sourires quand Spartacus a vraiment l’air d’un leader tout pété qui se retrouve dépassé par les événements, fait n’importe quoi pour ne pas se laisser voler la vedette par Crixus et passe pour une grosse andouille, du coup je pense que cela m’aurait amusée si le côté assez abruti de Spartacus avait été plus mis en avant plutôt que d’enchainer les blagues de cul bien lourdes.
Globalement j’ai trouvé le temps très long, il n’y a que quelques scènes qui réussissent à faire mouche, le reste vole bas, tellement bas que cela m’a vite blasée et pourtant mon sens de l’humour est au ras des pâquerettes, je crois que le pompon revient aux passages dans les bordels ou ceux où Spartacus a peur de se faire sodomiser… C’est su-per…
Réécrire l’histoire sans modifier les grandes lignes et changer l’aura héroïque du personnage pour le transformer en crétin c’était une bonne idée à la base, mais l’auteur s’est perdu en route et s’est vraiment concentré sur des choses sans intérêt, le bouquin en devient vite indigeste et énervant et je ne parle même pas de la plume qui accentue la vulgarité du livre.
Bref, je fais une chronique assez courte parce que je ne vois pas de quoi d’autre je pourrais parler, finalement je ne garde pas grand souvenir de cette découverte, je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi lourdingue et je suis bien déçue de ce que l’auteur a fait de son histoire.
Merci tout de même à Babelio et aux éditions Aux forges de Vulcain pour cet envoi.
Ma note :