Nuit

Nuit
Auteur : Bernard MINIER
Editeur : XO EDITIONS
Nombre de pages : 526
NUIT de tempête en mer du Nord. Secoué par des vents violents, l'hélicoptère dépose Kirsten NIGAARD sur la plate-forme pétrolière. L'inspectrice norvégienne enquête sur le meurtre d'une technicienne de la base off shore.
Un homme manque à l'appel. En fouillant sa cabine, Kirsten découvre une série de photos. Quelques jours plus tard, elle est dans le bureau de Martin SERVAZ.
L'absent s'appelle Julian HIRTMANN, le tueur retors et insaisissable que le policier poursuit depuis des années. Etrangement, sur plusieurs clichés, Martin Servaz apparaît. Suivi, épié.
Kirsten lui tend alors une autre photo. Celle d'un enfant. Au dos, juste un prénom : GUSTAV.
Pour Kirsten et Martin, c'est le début d'un voyage terrifiant. Avec, au bout de la nuit, le plus redoutable des ennemis.
Avant d'ouvrir ce blog, j'avais déjà lu les premiers opus de Bernard Minier avec son personnage récurrent Martin Servaz. A l'époque je n'avais pas vraiment eu de coup de foudre pour Glacé, le tout premier, mais comme je ne laisse jamais un sentiment sur une première impression avec un écrivain, j'ai poursuivi et quel fût ma joie d'avoir persisté. C'est donc avec plaisir, que j'ai voulu lire le dernier Nuit, mais j'ai aussi attendu quelques semaines avant de le faire pour ne pas me laisser influencer par les avis qui ont prit d'assaut la toile littéraire.
C'est avec beaucoup de plaisir que j'ai retrouvé Martin Servaz et sa chasse à l'homme contre Julian Hirtmann, mais le roman en globalité sera une petite déception. Je m'attendais à tellement plus au niveau de l'évolution des personnages et de cette chasse à l'homme que l'on suit depuis quelques années.
Malgré le nombre de pages assez volumineux de ce roman, j'ai une impression d'inachevé. Beaucoup de pistes, de nouveaux personnages et rien de réellement développé. J'ai l'impression d'être restée en surface, simple spectatrice de ce roman. Je n'ai pas réussi à faire vivre les personnages au travers de mes yeux.
C'est fort dommage, car il y avait une capacité pour aller beaucoup plus loin, d'approfondir cette haine entre Servaz et Hirtmann. J'ai passé un bon moment de lecture mais sans plus.
Au niveau de la plume de Bernard Minier, je suis toujours aussi admirative de la façon que les paysages peuvent prendre vie avec cet auteur. Quand je lis ses romans, j'ai l'impression de redécouvrir les vieux polars par lesquels j'ai commencé avec Pierre Magnan et plus particulièrement "le sang des atrides" que j'avais lu au collège. Un roman peut nous donner des émotions pas seulement par ses personnages ou son intrigue, mais aussi par ses descriptions des lieux...
Il y a quand même un grand point fort dans ce roman, c'est la toute fin. J'ai était abasourdie, mais c'est pas avec un simple paragraphe qu'on peut rattraper la totalité dun roman. Si le fond du roman ne m'a pas séduite, la forme reste celle d'un grand auteur.