Captain America #695

Par Noisybear @TheMightyBlogFR

L'un des plus grands changements de Marvel Legacy est la direction que prend la série Captain America qui s'intéresse à Steve Rogers qui reprend son rôle de super-héros. Mark Waid et Chris Samnee sont en charge à ce retour au source, pour notre plus grand plaisir.

Même si j'adore ce que le duo Waid/Samnee offre habituellement, j'ai été quelque peu déçu par l'annonce de leur arrivée sur Captain America tellement cela paraissait évident comme choix. Bien que mon impression se soit principalement focalisée sur Mark Waid qui a écrit (merveilleusement bien) Captain America pendant 6 ans quasi consécutifs. C'est d'autant plus dommage qu'il est l'auteur de Man Without Country dont le contexte s'approche assez - sur papier - de celui actuel.

Très clairement, Marvel Comics demande à Waid de reprendre les rennes du destin de Captain America pour réappliquer la formule de Daredevil, à savoir faire aller de l'avant le héros après un arc narratif compliqué. Bien que la qualité fut au rendez-vous avec Secret Empire, il a le point commun avec Shadowland d'avoir emmener le principal protagoniste dans une voie où la rédemption peut prendre du temps si on s'y attarde.

Justement, Mark Waid aidé de Samnee au scénario ne s'y attardent pas tellement ce début d'histoire pourrait être hors-continuité. L'idée de ce numéro est de montrer en deux étapes que représente Steve Rogers, le Captain America historique ; comment il est devenu le héros tant apprécié de chacun et comment ses actes héroïques ont bercé l'Amérique. Ici, le Vengeur Étoilé n'est pas soldat, il sauve des gens en combattant le mal, en se voulant rassurant et, en faisant sortir le meilleur de chacun. Nous sommes donc en pleine notion d'héritage et, ce, sur plusieurs points puisque Captain America affronte un groupe de suprématistes blancs qui ne renient pas la paternité avec le nazisme.

Ce n'est pas non plus un retour en arrière puisque Rogers décide de partir sur la route, seul et sans attache à un quelconque pouvoir militaire, à la fin de Secret Empire - d'où ma comparaison avec Man Without Country - mais l'histoire actuelle ne vient nullement se nourrir de ce que nous avons pu lire dans Captain America: Steve Rogers et Secret Empire. Je ne pense pas que cela soit grave pour le moment tellement il fallait réconcilier le lectorat avec l'image classique de Captain America que nous avions perdu depuis... Marvel Now!. Eh oui, ça fait un moment !

Si je n'ai pas été surpris par le choix de l'équipe créative, il n'en reste que BD en main, le travail est exécuté à la perfection. Comme chaque projet issu de la collaboration entre Waid et Samnee, nous an avons pour notre argent, pour nos yeux et pour notre plaisir. Le dessinateur apporte une version très appréciable du héros qui est plutôt lumineux et iconique. Lorsque la lecture de l'épisode est terminée, il n'y a plus guère de doutes : Captain America est revenu et il est entre de bonnes mains.