C'est la Justice League qui tient le haut du panier ces jours ci, en kiosque et en librairie. Parmi les sorties les plus marquantes du moment, nous trouvons, cela va de soi, le second tome des aventures du groupe, version "Rebirth". Bryan Hitch continue de jouer au scénariste épris de catastrophe épique, et cette fois il nous propose un premier diptyque centré sur la peur, avant un récit qui part jouer du coté des virus informatiques et des petits génies. On commence donc avec une vague de terreur inexpliquée qui assaille tout le monde, Ligue de Justice compris. Sauf qu'au sein de cette dernière, on trouve aussi les deux dernières recrues en date des Green Lantern, à savoir Simon Baz et Jessica Cruz, dont vaincre la peur est un peu une seconde nature. On a du coup l'impression que la menace est repoussée aussi vite qu'elle est apparue, et Jessica en profite pour accrocher un rendez-vous galant avec Barry Allen. Mais à table, rien ne se passe comme prévu, la belle latino sombre dans la panique, et les autres membres de la Justice League ont eux aussi des crises plus ou moins semblables, qui renforcent les doutes existant déjà au fond de chacun. Superman a des envies de meurtre sur la personne de Batman, Aquaman et Wonder Woman envisagent de dominer le monde, Simon se sent plus que jamais seul et isolé, rejeté... L'ennemi est là, tapi au fond de des âmes, et pour le vaincre, il va falloir aller creuser un peu dans les valeurs et la force de volonté de l'équipe. Ma foi pourquoi pas. L'ensemble pouvait être mieux développé, pouvait donner naissance à un arc narratif puissant (Superman aurait pu continuer sur sa lancée), au lieu de cela on en reste là pour le moment, après une quarantaine de pages, ou au moins on a le plaisir de revoir Jesus Merino, qui est incontestablement un des meilleurs artistes possibles pour mettre en scène ce beau monde. Lisibilité et classe innée dans le trait de l'artiste espagnol, qui nous enchante. Place ensuite à un drôle de virus. Une transmission codée s'infiltre à travers les photons lumineux des écrans, parasitant les hôtes/spectateurs, dont Cyborg, bien entendu. Le virus, comme tout bon produit de son espèce, saute d'une personne à l'autre, et menace de semer le chaos complet dans la Justice League. Mais les héros sont plus efficaces que Panda, Avg et Kasperski réunis, donc ils font face, et remontent la source du problème. Qui pourrait bien être un as de l'informatique, qui a récemment perdu sa femme dans les dramatiques événements narrés dans le tome 1, et qui en voudrait ainsi à Superman et ses amis. Sauf qu'en réalité, le type a l'air assez posé et réfléchi. Du coup, et si le coupable n'était autre que... (suspens insoutenable)Hitch ne brille guère pour son originalité, et il faut vraiment avoir un pare-feu très friable, contre l'invraisemblable, pour accepter la morale et les responsabilités de cet art narratif. C'est Neil Adwards qui assure le job coté dessins, et de ce coté, c'est globalement positif, confirmant ainsi l'impression qu'au moins, pour la partie graphique, le lecteur n'est pas volé, mais plutôt choyé. Reste que ce Rebirth alterne catastrophes universelles et aventures plus intimistes, mais pas follement inspirées. On attendrait à coup sur plus de force et de souffle dans cette série. Allez quoi, faites nous rêver aux prochains tomes!
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